Un crash mortel sur l'île de vacances italienne de Sardaigne a fait les gros titres cette semaine. Une Ferrari rouge s'est lancée dans une manœuvre de dépassement audacieuse et a percuté une Lamborghini. Les conséquences ont été fatales: les occupants de la Ferrari, un couple d'entrepreneurs du canton de Zurich, n'ont pas survécu à l'accident. Un camping-car a également été percuté.
Les victimes sont Peter et Therese F.*. Ils avaient loué le bolide pour participer à la Sardinia Supercar Experience – un rassemblement de voitures de luxe. Mais comment se déroulent de tels événements en pratique? Blick a posé la question à l'expert Hans André Bichsel. Avec son organisation Raid, basée à Allschwil dans le canton de Bâle, il organise des rallyes automobiles en Suisse et à l'étranger depuis 1991.
Chaque année, le fondateur de l'entreprise organise trois à cinq rallyes, rassemblant parfois jusqu'à 150 participants. La plupart d'entre eux ont des voitures anciennes, mais selon Hans André Bichsel, des voitures de luxe modernes comme des BMW ou des Maseratis sont aussi de la partie.
Rallye jusqu'à l'hôtel de luxe pour aller dîner
Hans André Bichsel est un connaisseur de la discipline. Il sait pourquoi les gens veulent participer à des manifestations avec des voitures de luxe. «Les rallyes promettent une expérience inoubliable», explique l'expert à Blick. Mais ce n'est pas seulement la traversée des beaux paysages qui enthousiasme les participants, c'est aussi tout le programme-cadre. Les rallyes, auxquels beaucoup participent également pour la compétition, doivent définitivement être considérés comme des événements sociaux. «Les gens logent dans des hôtels chics et se retrouvent pour dîner ensemble.»
Bien que de nombreux participants soient aisés, les groupes sont toujours aussi hétérogènes. Hans André Bichsel organise entre autres le «Winter Raid» et le «Raid Suisse-Paris». Il insiste cependant: «La richesse n'est pas un critère de participation.»
Néanmoins, les fans de voitures de luxe se font rémunérer pour participer à de tels événements. Ainsi, selon l'expert, une participation à un petit rallye coûte environ 2000 francs par équipe. Mais ce montant comprend également les frais d'hôtel et de restauration. «Les équipes ne doivent payer que l'essence.»
«C'est loin de ce que nous faisons»
Hans André Bichsel n'explique pas comment le terrible accident a pu se produire en Sardaigne. Mais une chose est sûre pour lui: «Le conducteur a clairement cherché à prendre des risques.» Il est strictement interdit de rouler à toute vitesse de cette manière. Il ajoute: «C'est loin de ce que nous faisons.» Lors des rallyes qu'il organise, son équipe effectue même ses propres contrôles radar.
L'expert suppose que l'accident a eu lieu parce qu'il s'agissait d'une voiture de location. «D'habitude, les gens roulent avec leur propre voiture.» Si ce n'est pas le cas, les organisateurs courent le risque que les participants montent dans des bolides qu'ils ne connaissent pas ou qu'ils surestiment massivement, explique Hans André Bichsel. «Et ça, ça ne pardonne pas.»