Le sommet pour la paix en l'Ukraine devrait avoir lieu à la mi-juin au Bürgenstock, au-dessus du lac des Quatre-Cantons. Le Conseil fédéral devrait se mettre d'accord sur ce point mercredi, rapporte le «Tages-Anzeiger». L'agence de presse Bloomberg a également évoqué la probable tenue de cet événement.
Les dates du dimanche 16 et du lundi 17 juin sont notamment citées. Entre 80 et 100 pays devraient y participer. Selon les informations de la «NZZ» , le président américain Joe Biden souhaiterait également participer à la conférence. L'information devrait être confirmée à court terme.
La Suisse et l'Ukraine n'ont pas encore envoyé leurs invitations. Le président Biden n'a pas confirmé sa participation à la délégation américaine, a déclaré à la «NZZ» une porte-parole de l'ambassade américaine à Berne.
Biden connaît Cassis
Le ministre suisse des Affaires étrangères Ignazio Cassis a rencontré personnellement le président américain à plusieurs reprises. En 2021, ils s'étaient déjà rencontrés à Genève lors d'un sommet. La Suisse avait alors organisé une rencontre entre Biden et le président russe Vladimir Poutine pour leur premier échange bilatéral. Par la suite, des discussions officielles ont par ailleurs eu lieu entre la Suisse et les Etats-Unis.
Ignazio Cassis et Joe Biden se sont rencontrés une autre fois lors des funérailles nationales de la reine Elizabeth II (1926-2022). Lors de la cérémonie, le conseiller fédéral était assis à côté du couple présidentiel américain Joe et Jill Biden à l'abbaye de Westminster. Le ministre suisse des Affaires étrangères avait d'ailleurs déclaré à Blick qu'ils avaient eu une brève conversation.
Lucerne aussi de la partie
Les retrouvailles devraient avoir lieu au Bürgenstock Resort, situé dans le canton de Nidwald. Comme les participants à la conférence doivent être transportés par bateau de Lucerne à la station inférieure du Bürgenstockbahn, le canton de Lucerne est également impliqué dans la planification de la sécurité.
Le département des affaires étrangères n'a ni voulu confirmer ou infirmer ces informations au «Tages-Anzeiger». Le DFAE s'est contenté de dire ce que l'on sait déjà, soit: les préparatifs de la conférence sont en cours. «La date et le lieu de la conférence ainsi que les Etats participants seront communiqués en temps voulu.»
Une date alternative est également en discussion, écrit le journal. Au lieu de la mi-juin, le sommet pourrait également avoir lieu fin mai. Mais la date avancée est considérée comme optimiste.
La participation de la Chine reste ouverte
En outre, une réunion du G7 aura lieu à Rome du 13 au 15 juin. D'importants acteurs politiques seraient donc déjà en Italie. Il serait ainsi judicieux d'organiser le sommet en Suisse à une date adjacente.
La question centrale est de savoir quels Etats participeront au sommet de la paix. Le ministre des Affaires étrangères Cassis a fait de la publicité pour le sommet en Inde et en Chine. Et le ministre de l'économie Guy Parmelin en a parlé au Qatar, ce qui est intéressant dans la mesure où le complexe hôtelier du Bürgenstock appartient à un groupe hôtelier détenu par l'État qatari.
Comme l'a rapporté Bloomberg, ce sont surtout des États du «Sud global» qui auraient signalé leur intérêt à participer. De nombreux pays européens devraient également envoyer des représentants. On ne sait pas encore si la Chine figurera parmi les participants.
Les pays des BRICS sont importants
La présidente de la Confédération Viola Amherd et le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis avaient clairement indiqué qu'ils considéraient la participation des pays du BRICS, à savoir le Brésil, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud, comme décisive. La Russie ne souhaitant pas participer au sommet, il est d'autant plus important que la Chine, notamment, y participe, car le pays est considéré comme le partenaire le plus influent de la Russie depuis l'invasion de l'Ukraine.