La Suisse fait encore une fois office d’exception! Alors que le monde s’enlise dans une récession, la Banque Cantonale de Zurich (ZKB) assure dans une étude que l’économie locale de notre pays continue de croître. À petits pas, certes, mais qui n’ont pas empêché le Secrétariat d’État à l’éconnomie (Seco) d’annoncer mardi une mini-croissance du produit intérieur brut (PIB) suisse. Cette dernière s’élève à 0,5% au troisième trimestre par rapport à l’année précédente.
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Pour l’année prochaine, les économistes de la ZKB tablent désormais, dans leurs nouvelles prévisions, sur une croissance du PIB de 1%. C’est maigre. Mais c’est toujours mieux que dans la zone euro, où les observateurs prédisent une récession pour l’année prochaine.
Merci les Français!
Que ceux qui s’apprêtent à jeter des lauriers sur l’efficacité des Suisses se ravisent: selon l’analyse de la ZKB, ce n’est que grâce à l’immigration que l’économie du pays continuera de croître l’année prochaine!
Et notamment grâce à nos voisins: si les Français, Allemands et Italiens n’ont que très peu immigré chez nous pendant la pandémie, le solde migratoire de 2022 devrait être le plus élevé depuis des années. La tendance serait d’ailleurs la même pour 2023.
«Grâce à l’immigration, nous avons chez nous des gens qui consomment davantage, détaille David Marmet, économiste en chef de la ZKB. Ils ont besoin d’infrastructures, de logements, d’écoles. Cela nous aide à éviter une récession.»
Le chômage augmente légèrement
L’économie, frappée par la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, se réjouit de chaque travailleur supplémentaire. Dans les stations de ski, on entend dire que les saisonniers sont de nouveau plus nombreux à donner un coup de main cet hiver.
Le ralentissement de l’économie mondiale n’est toutefois pas sans conséquence pour la Suisse. La ZKB parle de «freinage raisonnable». Selon les prévisions de la banque cantonale, le chômage en Suisse devrait augmenter l’année prochaine à 2,5% – contre un taux historiquement de 1,9% actuellement.