Depuis lundi, les clubs, les cinémas, les centres de fitness, les organisateurs de manifestations sportives ou les bistrots ont le choix: veulent-ils laisser entrer des personnes uniquement testées, avec en contre partie l'obligation de porter le masque et l'interdiction de consommer debout? Ou préfèrent-ils limiter l'accès aux personnes vaccinées et guéries uniquement, ce qui leur permet d'éviter d'autres restrictions?
Pour les clubs, la décision est claire. Ceux-ci s'étaient mobilisés pour l'introduction de la règle des 2G, l'obligation de s'asseoir pour manger et boire étant logiquement dévastatrice pour eux.
Cette règle est déjà appliquée dans certains établissements et lors de manifestations. Il faut s'attendre à ce que son application se généralise. Des voix s'élèvent pour demander que la 2G devienne obligatoire si la situation continue à se dégrader.
Le monde germanophone a trouvé une astucieuse manière de parler des différents niveaux de protection sanitaire qui composent les mesures. Il s’agit de la règle des 3G, 2G ou 1G.
3G: geimpft, genesen, getestet; vacciné, guéri, testé.
Chaque statut permet de disposer du certificat Covid pour une durée limitée spécifique. Les personnes ne voulant pas du vaccin peuvent prouver par un test qu'ils sont négatifs au Covid. Il s’agit de l’application pratique la plus répandue, bien qu'elle tende à être remplacée par la 2G.
2G: geimpft, genesen; vacciné, guéri.
Prouver par un test que l’on est négatif au Covid ne suffit plus à se rendre librement en intérieur, dans les restaurants ou commerces: il faut être guéri ou vacciné. Après l'Allemagne et l'Autriche, cette application s'est récemment généralisée dans de nombreux commerces en Suisse, sur indication du Conseil fédéral.
2G+: vacciné, guéri + testé.
Les personnes doivent être guéries ou vaccinées et prouver par un test qu'elles sont négatives au coronavirus.
1G: geimpft; vacciné.
Cette application n’a lieu quasiment nulle part. Pour être considérées comme vaccinées, les personnes qui n’ont pas attrapé le Covid doivent recevoir deux injections et les personnes déjà guéries une seule. L'Autriche a prévu la vaccination obligatoire dès février prochain. Le Costa Rica a imposé cette mesure pour ses hôtels et ses restaurants.
Le monde germanophone a trouvé une astucieuse manière de parler des différents niveaux de protection sanitaire qui composent les mesures. Il s’agit de la règle des 3G, 2G ou 1G.
3G: geimpft, genesen, getestet; vacciné, guéri, testé.
Chaque statut permet de disposer du certificat Covid pour une durée limitée spécifique. Les personnes ne voulant pas du vaccin peuvent prouver par un test qu'ils sont négatifs au Covid. Il s’agit de l’application pratique la plus répandue, bien qu'elle tende à être remplacée par la 2G.
2G: geimpft, genesen; vacciné, guéri.
Prouver par un test que l’on est négatif au Covid ne suffit plus à se rendre librement en intérieur, dans les restaurants ou commerces: il faut être guéri ou vacciné. Après l'Allemagne et l'Autriche, cette application s'est récemment généralisée dans de nombreux commerces en Suisse, sur indication du Conseil fédéral.
2G+: vacciné, guéri + testé.
Les personnes doivent être guéries ou vaccinées et prouver par un test qu'elles sont négatives au coronavirus.
1G: geimpft; vacciné.
Cette application n’a lieu quasiment nulle part. Pour être considérées comme vaccinées, les personnes qui n’ont pas attrapé le Covid doivent recevoir deux injections et les personnes déjà guéries une seule. L'Autriche a prévu la vaccination obligatoire dès février prochain. Le Costa Rica a imposé cette mesure pour ses hôtels et ses restaurants.
Sans masques, les contaminations augmentent
D'un point de vue épidémiologique, l'utilité de ce durcissement est toutefois controversée. L'épidémiologiste genevois Antoine Flahault a ainsi déclaré au «Tages-Anzeiger»: «La 2G pourrait donner l'impression que les gens peuvent négliger les masques et la distance. Si les gérants de clubs et de bars pensent pouvoir se passer des mesures et d'une ventilation efficace de leurs établissements, la 2G pourrait s'avérer être une mesure contre-productive, entraînant une prise de risque accrue de la part des clients et engendrant plus de contaminations.»
Même son de cloche du côté de Marcel Salathé, épidémiologiste à l'EPFL. Il fait remarquer dans le «Tages-Anzeiger» que le nombre d'infections pourrait augmenter au lieu de diminuer avec la 2G. «Sans masques, il faudra de toute façon s'attendre à plus de contaminations», souligne-t-il. Du point de vue des personnes vaccinées ou guéries, la 2G n'apporterait de plus que très peu de sécurité.
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«Stimuler la campagne de vaccination»
La 2G pourrait tout au plus contribuer à la maîtrise de la pandémie dans la mesure où elle augmente la pression sur les personnes non vaccinées. «Il me semble qu'il s'agit plutôt d'une mesure destinée à stimuler la campagne de vaccination», a expliqué Antoine Flahault, qui dirige l'institut «Global Health» de l'université de Genève. En ce sens, «elle peut être efficace, car il y a encore trop de personnes non vaccinées en Suisse».
Au vu de la situation actuelle, il n'est absolument pas temps d'assouplir les mesures, continue Antoine Flahault. «Au contraire, elles doivent être renforcées et combinées entre elles afin d'augmenter leur efficacité.» Car si la vaccination réduit le risque d'infection, elle ne l'empêche pas. L'épidémiologiste se prononce en faveur d'un renforcement de la règle des 2G. L'accès aux manifestations et aux établissements publics ne devrait être autorisé qu'aux personnes guéries et à celles qui ont été vaccinées non pas deux, mais trois fois.
Des aspects positifs certains
Alors qu'Antoine Flahault et Marcel Salathé voient la 2G d'un œil plutôt critique, le virologue luganais Andreas Cerny trouve la mesure judicieuse. Il met en avant la présence de faux négatifs dans les tests. De plus, les personnes testées sont particulièrement exposées lors des manifestations, explique Andreas Cerny dans un reportage vidéo de «CH Media».
Il existe un risque qu'ils soient contaminés par des personnes vaccinées, qui peuvent malgré tout être porteuses du virus. La 2G est donc «une protection pour les personnes qui ne sont pas vaccinées ou qui sont guéries».
(Adaptation par Thibault Gilgen)