Le Comité directeur de l'Union démocratique du centre (UDC) appelle les cantons à geler les admissions de requérants d'asile. Réuni vendredi soir à Lausanne à la veille de l'assemblée des délégués du parti, le comité directeur appelle les gouvernements cantonaux à prendre le contre-pied de la Confédération et de la politique de Beat Jans, qu'elle accuse d'immobilisme.
Les représentants des sections cantonales de l'UDC ont ainsi accepté une proposition de Peter Riebli, président de l’UDC Bâle-Campagne. Les gouvernements cantonaux ne doivent plus accepter de nouveaux migrants en quête d’asile jusqu’à ce que le Conseil fédéral applique enfin l’article 55 de la loi sur l’asile, écrit le parti vendredi dans un communiqué.
Faire pression sur les cantons
L'UDC appelle ses conseillères et conseillers d’Etat à faire pression sur les gouvernements cantonaux: des mesures concrètes doivent maintenant être mises en œuvre, comme l'ont déjà demandé les UDC cantonales de Zoug, Schwyz, Uri, Obwald, Nidwald et Lucerne en déposant des initiatives cantonales dans ce sens.
Selon l'UDC, le conseiller fédéral Beat Jans, «annonce beaucoup, mais ne met rien en œuvre; il empêche la mise en place de mesures efficaces et combat toutes les propositions de solutions. Au lieu de mettre fin au chaos de l’asile et aux abus, il reporte le problème sur les cantons et les communes», écrit le parti. A la base de son inquiétude, l'UDC évoque notamment les derniers chiffres de la criminalité.