En Valais, la votation la plus attendue aura lieu le 3 mars. Les citoyennes et citoyens décideront du sort d'un dossier élaboré durant quatre ans par l'assemblée constituante: remplacer ou non l'actuelle Constitution de 1907 par le nouveau projet et sa variante.
La population pourra en effet choisir d'y inclure ou non le droit de vote et d'éligibilité des étrangers sur le plan communal. Le scrutin s'annonce disputé: l'UDC appelle à refuser le texte. Le PLR, le PS et les Vert-e-s y sont favorables, tandis que, divisé, Le Centre a laissé la liberté de vote.
L'autre grande échéance politique en Valais sont les élections communales prévues en octobre.
Le suicide assisté et le PAV en question à Genève
Le 3 mars sera aussi un week-end de votation à Genève, avec un dossier prioritaire pour le canton: le projet immobilier Praille-Acacias-Vernets (PAV). Majoritaire au Grand Conseil, la droite avait modifié les règles d'aménagement afin de construire davantage de propriétés par étage (PPE), au grand dam de la gauche qui avait lancé deux référendums dans la foulée.
L'assistance au suicide est un autre sujet clé qui attend les Genevois, à une date qui reste à déterminer. Suite à la décision prise par le Parlement d'abroger une disposition légale obligeant les hôpitaux et les EMS à accepter l'assistance au suicide sous certaines conditions, Exit a saisi le référendum.
L'Association pour le droit de mourir dans la dignité estime que supprimer ce soutien dans la loi reviendrait «à prendre le risque d'une régression dans la liberté d'accès au suicide assisté».
Moutier sur le devant de la scène
Dans les cantons de Berne et du Jura, et bien au-delà, tous les regards sont tournés vers le 22 septembre. C'est en effet à cette date que Jurassiens et Bernois se prononceront sur le Concordat fixant les modalités du changement d'appartenance cantonale de Moutier.
Avant cette votation, le texte devra être adopté ce printemps par le Parlement jurassien et le Grand Conseil bernois. Le document règle les principaux points du transfert de la cité prévôtoise comme la continuité administrative, fiscale, scolaire, judiciaire et hospitalière. Il porte aussi sur le partage des biens.
Fribourg votera sur les TPF et le HFR
A Fribourg, les citoyens auront le dernier mot le 3 mars sur la recapitalisation des Transports publics fribourgeois (TPF) à hauteur de 60 millions de francs, déjà largement validée par les députés. L'argent frais que doit apporter l'Etat, actionnaire majoritaire à 75%, doit permettre aux TPF d’accélérer la décarbonation de leur flotte et de soutenir des investissements.
Les autres actionnaires, la Ville de Fribourg et les CFF, avec 16,24% et 5% respectivement, passeront aussi à la caisse.
Les Fribourgeois voteront le 9 juin sur les missions de l'Hôpital fribourgeois (HFR). L'initiative «Pour des urgences hospitalières 24/24 de proximité» ainsi que le contre-projet du Conseil d'Etat et du Grand Conseil seront dans la balance. En cas d'acceptation des deux projets, il reviendra au peuple de trancher.
Auparavant, le sujet sera encore passé devant les députés pour affinage. Pour l'heure, le gouvernement prévoit un soutien financier supplémentaire du canton pour assurer une prise en charge sanitaire «équitable et de qualité à la population». Le coût annuel du contre-projet est estimé à près de 7,2 millions de francs.
La population fribourgeoise votera également sur la stratégie d'éducation numérique, à une date à déterminer dans la deuxième moitié de l'année.
Elections communale à Neuchâtel
Tout comme dans le canton de Vaud, il n'y aura pas de votation d'importance à Neuchâtel en 2024. Par contre, les communes neuchâteloises éliront leurs autorités le 21 avril prochain.
Dans le chef-lieu, l'introduction d'un nouveau mode électoral – de la proportionnelle à la majoritaire – pourrait permettre à la gauche de reprendre la majorité du Conseil communal. Cela d'autant plus que PS et Vert-e-s feront liste commune. Un 2e tour est prévu le 12 mai.
Bienne renouvelle son exécutif
Les citoyens de la Ville de Bienne (BE) renouvelleront aussi leurs autorités, le 22 septembre. Le maire socialiste Erich Fehr ne briguant pas de nouveau mandat, la conseillère municipale socialiste francophone Glenda Gonzalez Bassi se porte candidate à sa succession.
Lors du renouvellement de l'exécutif de la ville bilingue, un des enjeux sera de connaître le nombre de représentants francophones au sein du Conseil municipal. Deux conseillers municipaux sont actuellement de langue française.
(ATS)