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J’étais sur le quai de la gare à Lausanne. Et j’y suis resté un bon moment. A cause de celui que tout le monde connaît désormais sous le nom de... «trou», une plaie qui a causé une sacrée gabegie au sein du réseau ferroviaire lémanique. Toutefois, hier soir, le trou le plus béant ne se trouvait pas entre Morges et Allaman, mais dans la com des CFF. La communication, cet art bien difficile à maîtriser.
Cet exercice sur lequel l’ex-régie fédérale s’est magistralement vautrée. Personne sur les voies pour orienter leurs clients, des annonces contradictoires sur leurs hauts-parleurs, leur application qui dit le contraire des hauts-parleurs, leur Twitter qui ne twitte pas, des trains qui ne sont plus censés partir et dont les gens (le pigeon qui vous écrit en fait partie) sortent pour le voir fermer ses portes et démarrer quand même.
Et on en passe. Beaucoup. Une fois que les CFF auront comblé le vide sous les voies à la hauteur de Tolochenaz, on se permet de leur recommander de s’atteler à celui qui mine leur service aux clients. Tout le monde peut comprendre qu’une si fine mécanique se retrouve à terre, mais le fait de ne pas être informé entame la confiance. Et alors ce trou, encore petit, peut vite devenir abyssal.