«Nous déconseillons nos clients de voyager sur cette ligne Lausanne-Genève». La déclaration du porte-parole des CFF Frédéric Revaz est clair: la gabegie va continuer à être totale ce mercredi sur l'Arc lémanique.
Pour les déplacements essentiels, environ 25 bus de remplacement assurent la liaison entre Morges et Allaman. Les trains Regioexpress effectuent sinon la liaison entre Genève et Allaman et entre Lausanne et Morges. Aucun Intercity ne circule.
C'est un affaissement du sol à la hauteur de la commune de Tolochenaz, près de Morges, qui est la cause de l'incident qui bloque le trafic CFF. Selon les premières analyses, il est dû à des travaux effectués à une dizaine de mètres sous les voies par une entreprise tierce pour la création d'une conduite. Une première cavité s'est creusée mardi en fin de journée puis un deuxième trou dans la nuit de mardi à mercredi.
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Sondages pour examiner le terrain
Durant la nuit, les équipes de réparations étaient parvenues à combler avec du ballast et du ciment le premier trou de plus de 5 mètres cubes qui s'était creusé sous les voies. Le trafic avait ensuite pu être rétabli sur une voie, avec une vitesse réduite à 20 km/h, mercredi entre 04h00 et 05h00, selon les CFF. Il a dû être à nouveau interrompu par mesure de sécurité car une nouvelle cavité s'est creusée sous les voies.
«Des travaux sont en cours et bientôt terminés pour reboucher ceux effectués sous terre par un micro-tunnelier pour une conduite. Il faudra ensuite effectuer toute une série de sondages pour examiner la nature du terrain et les risques d'affaissement du sol. cela pourrait prendre toute la journée. On va tout faire afin de rétablir la ligne pour demain», explique Frédéric Revaz.
Déblocage jeudi?
Dans un tweet posté mercredi vers 11h, les CFF assurent que l'interruption prendra fin jeudi, 3h le matin. Le trafic ferroviaire devrait donc être assuré pour les lève-tôts.
Il est à espérer que d'autres complications ne viennent pas retarder davantage la fin des travaux. En effet, les CFF avaient d'abord indiqué que l'interruption aurait lieu jusqu'à mardi soir, 21h30, puis 2h le matin, puis mercredi midi.
Le pire a été évité
Malgré les nombreux désagréments pour le trafic pendulaire, qui ont une nouvelle fois mis en exergue la fragilité de la zone (une seule voie), le pire a été évité. «Ce trou aurait pu causer une catastrophe», relève un grand expert du rail qui tient à rester anonyme à Blick.
Notre source tient toutefois à préciser que les voyageurs n’ont jamais été en danger direct «car les CFF ont été prévenus à temps des dégâts créés par l’entreprise qui travaillait proche de voies et qu’ils ont pris les bonnes décisions en stoppant le trafic ferroviaire».
Et d’ajouter: «Faire passer maintenant un train à l’endroit du trou impliquerait des risques d’affaissement, avec les conséquences dramatiques qu’on imagine...»