Le canton de Genève compte à peine 500'000 habitants. Cela ne représente environ qu'un tiers de la population zurichoise. Pourtant, 244 personnes avec une fortune de plus de 100 millions de dollars (90 millions de francs) vivent dans le canton romand, comme le montre un nouveau classement.
Dans le canton de Zurich, 205 super-riches vivent avec une telle fortune, selon l'étude de la société de conseil Henley & Partners. Les deux cantons suisses occupent ainsi la 13e et 18e places du classement et côtoient des métropoles mondiales comme Hong Kong, Tokyo et Moscou.
744 super-riches à New York
Les Etats-Unis restent le pays privilégié par les grosses fortunes. New York compte 744 personnes dont la fortune investissable est supérieure à 100 millions de dollars. Suivent la région de la baie de San Francisco (675) et Los Angeles (496). En Europe, seuls Londres (370) et l'agglomération parisienne (286) devancent Genève.
Ces villes sont toutefois loin d'atteindre la densité de multimillionnaires de Genève et Zurich. La métropole new-yorkaise comptant par exemple plus de 8 millions d'habitants.
350'000 millionnaires à New York
L'étude s'est également intéressée au nombre de millionnaires en dollars (l'équivalent d'environ 900'000 francs). Avec 350'000 millionnaires, New York devance San Francisco et Tokyo qui comptent 300'000 millionnaires chacune. Au cours des dix dernières années, le nombre de millionnaires a augmenté de moitié à New York et même de plus de 80% à San Francisco.
Zurich et Genève, avec respectivement 88'000 et 79'000 personnes, n'arrivent qu'en 18e et 20e position, ce qui est certainement dû à leur faible nombre d'habitants. Mais la croissance de la fortune est également moins élevée dans les deux cantons qu'aux Etats-Unis. A Zurich, le nombre de millionnaires a augmenté de 20% en dix ans, à Genève de 36%.
Et la Chine dans tout ça? A Pékin, la capitale, le nombre de millionnaires a presque doublé, pour atteindre aujourd'hui plus de 125'000 personnes. Dans la métropole technologique de Shenzhen, ce chiffre a même augmenté de 140% pour atteindre 50'000 personnes.
Moscou et Londres, les perdants
Les plus grands perdants du classement sont également intéressants. A Moscou, le nombre de millionnaires a diminué d'un quart en dix ans pour atteindre 30'000 personnes. Les sanctions occidentales contre la Russie, ayant provoqué un exode des riches, en sont probablement la raison.
Suite à la dévaluation du yen, les villes japonaises d'Osaka et de Tokyo y ont également laissé des plumes. De son côté, Londres compte également moins de millionnaires qu'en 2013, lorsque la Grande-Bretagne faisait encore partie de l'Union européenne.
