Les retards et annulations fréquents d'EasyJet posent des problèmes à l'aéroport de Genève-Cointrin. En raison de la forte dépendance de l'aéroport à cette compagnie, qui représente 46,4% de ses parts de marché, les dysfonctionnements d'EasyJet ont un impact significatif sur la performance globale de Cointrin, révèle «Le Temps».
En été 2024, Genève a été l’aéroport européen le plus touché par les annulations, avec 2,62% des vols supprimés et 35% de vols retardés. La situation est aggravée par des facteurs externes, comme les grèves des contrôleurs aériens en France et le manque de personnel dans les aéroports voisins.
Prétextes pour ne pas dédommager
Le modèle low cost d'EasyJet, avec des rotations d'avions serrées et peu de marge pour les imprévus, contribue à ces retards en cascade. Ce manque de flexibilité rend difficile la gestion des perturbations, ce qui surcharge l’aéroport et accroît les retards.
Bien que les autorités de Cointrin tentent d'améliorer la ponctualité des premiers départs, leur marge de manœuvre est limitée, car les décisions d'annulation dépendent des compagnies aériennes. Malgré les règles de l’Union européenne qui imposent des compensations, la compagnie utilise souvent des prétextes pour éviter de dédommager les passagers.