«Cela peut durer des semaines»
La lutte contre le feu se poursuit à Bitsch (VS)

Les pompiers sont toujours à l'œuvre pour contrôler le feu de forêt qui s'est déclaré le 17 juillet au-dessus de Bitsch (VS). L'armée reste aussi réquisitionnée, au moins jusqu'au 8 août.
Publié: 28.07.2023 à 19:16 heures
Entre 50 et 60 personnes sont à l'oeuvre chaque jour pour éteindre définitivement l'incendie de Bitsch.
Photo: JEAN-CHRISTOPHE BOTT

Les pompiers sont toujours à l'œuvre pour contrôler le feu de forêt qui s'est déclaré le 17 juillet au-dessus de Bitsch (VS). L'armée reste aussi réquisitionnée, au moins jusqu'au 8 août. Des équipes se relaient pour essayer de trouver, déterrer et éteindre les foyers et feux couvants encore présents dans le secteur, a indiqué vendredi le chef d'intervention Mario Schaller, interrogé par Keystone-ATS.

Ces feux couvants, qui sont plus d'une centaine, peuvent se réactiver en foyers d'incendie à tout moment, en fonction des conditions météorologiques. Ils se trouvent souvent dans des endroits escarpés, ce qui rend les opérations encore plus compliquées. Chaque jour, environ 50 à 60 personnes sont engagées. Elles travaillent dans la forêt, sur le site même de l'incendie, ou «à l'arrière», par exemple pour préparer le matériel ou les hélicoptères, a expliqué Mario Schaller.

La lutte pourrait encore durer des semaines

Les équipes d'extinction sont composées de cinq à six pompiers, accompagnées d'un spécialiste forestier et d'un secouriste aérien. Ils continuent d'éliminer, un par un, les sources de chaleur identifiées à l'aide de caméras thermiques. Les foyers d'incendie sont éteints soit par le largage aérien d'eau, soit à l'aide de sacs d'extinction flexibles et étanches à l'oxygène, utilisés depuis mercredi.

Au front dès les premières heures, les pompiers haut-valaisans ont reçu du soutien, ces derniers jours, de collègues du Bas-Valais mais aussi d'autres cantons. Mario Schaller a reconnu qu'il n'était pas possible de dire quand la lutte contre le feu prendra définitivement fin. «Cela peut encore durer longtemps, peut-être des semaines», a-t-il relevé, citant la présence de feu «enterré».

Quant à l'armée, elle reste aussi active, principalement la nuit pour surveiller les feux couvants, a poursuivi Mario Schaller. Pour y parvenir, elle continue d'engager un hélicoptère Super Puma équipé d'une caméra infrarouge et deux véhicules spéciaux dotés de caméras thermiques.

Le soutien va être maintenu

Les autorités valaisannes ont demandé à l'armée de maintenir ce soutien. Celui-ci a ainsi été prolongé jusqu'au 8 août, a annoncé vendredi le Département fédéral de la défense et de la protection de la population (DDPS). Pour mémoire, le feu s'est déclaré lundi 17 juillet en soirée. Personne n'a été blessé, humains ou animaux. Aucun bâtiment n'a été endommagé. Mais 100 hectares de forêt ont brûlé, l'équivalent de 140 terrains de football.

Dans le secteur touché, environ trois quarts des arbres, surtout des épicéas, ont été entièrement brûlés. Ce sont presque exclusivement des «arbres verts» qui ont brûlé, alors que les «arbres secs» n'ont pas été touchés. «Cela est dû à la résine facilement inflammable des aiguilles», a expliqué Peter Aschilier, garde forestier. L'origine du sinistre n'est toujours pas connue et une enquête est en cours.

(ATS)

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