Les pompiers continuent de lutter contre l'incendie de forêt près de Bitsch en Valais, même si la situation est considérée comme stable. Il y a une semaine encore, cette dernière semblait bien plus dramatique. Des images et des vidéos montraient la moitié d'une montagne en feu. Pour éteindre la mer de flammes, le canton a fait appel à l'armée – et ce, au grand dam d'Air Zermatt.
Sur les incendies en Valais
La compagnie aérienne avait alors menacé de retirer ses hélicoptères si l'armée envoyait d'autres renforts. Le président du conseil d'administration Philippe Perren s'était adressé aux cadres militaires dans un courriel. Il avait argumenté que des hélicoptères supplémentaires mettraient en danger la sécurité aérienne et critiqué le fait que l'armée avait été appelée uniquement parce qu'elle était «gratuite».
Cela a valu à Philippe Perren d'être accusé d'être avide d'argent. Le coût de l'intervention en hélicoptère n'a toutefois pas été précisé. Mais l'«Aargauer Zeitung» vient de publier ce vendredi les prix de telles opérations.
Ce que coûtent les interventions d'Air Zermatt en hélicoptère
Selon ce document, Air Zermatt et la société Air-Glaciers ont utilisé des hélicoptères appelés Ecureil. Ceux-ci coûteraient environ 2500 francs de l'heure chacun. En comparaison, les hélicoptères Super Puma et K-Max utilisés par d'autres entreprises sont nettement plus chers.
Selon l'«Aargauer Zeitung», le canton du Valais n'est pas encore en mesure de chiffrer le coût total des interventions d'extinction. Mais l'expérience montre que ce montant s'élève à plusieurs millions. En outre, à la demande du journal alémanique, le canton a envoyé un tableau des tarifs pratiqués par les entreprises d'hélicoptères locales. Les chiffres détaillés sont à retrouver sur l'article. Il montre que les coûts horaires se situent entre 1600 et 11'000 francs, selon le type d'hélicoptère.
Christian Gartmann, porte-parole de l'association professionnelle Swiss Helicopter Association, relativise toutefois ces montants. Il affirme ainsi au média que les interventions en cas de catastrophe ne sont pas rentables.
En effet, les entreprises auraient des dépenses élevées pour les services de piquet, l'équipement coûteux et les formations. Une étude de l'université de Saint-Gall conclut également que les missions de sauvetage par hélicoptère sont déficitaires. Selon cette étude, 90% du chiffre d'affaires des entreprises d'hélicoptères dans les régions de montagne provient des vols de travail et de tourisme.