«Selon la région, BQ.1.1 représentait déjà 5 à 15% de toutes les séquences en Suisse selon nos dernières données», se désole Simon Ming, porte-parole de l'OFSP, auprès de Blick. «BQ.1.1» est le nom du nouveau sous-variant du Covid-19 qui fait parler de lui dans les cercles d'experts. Il se propage à une vitesse fulgurante, en particulier aux Etats-Unis, en France ou en Allemagne.
De 5 à 15% au moins. Car ces données datent de la mi-octobre, et l'expert estime que «la part actuelle de cas provoqués par ce sous-variant est probablement bien plus élevée». L'Organisation mondiale de la santé (OMS) le surveille de près. Des spécialistes estiment qu'une nouvelle vague pourrait déferler en Europe et en Amérique du Nord avant la fin novembre. Et BQ.1.1 devrait aussi prendre le dessus en Suisse ces prochaines semaines, affirme le médecin cantonal en chef Rudolf Hauri dans une interview accordée à Blick ce mercredi.
«Sa proportion va encore augmenter»
Comment une telle propagation est-elle possible? «BQ.1.1 peut contourner l'immunité actuelle», répond Richard Neher, biophysicien à l'Université de Bâle. Bien plus facilement que le variant BA.5, qui est actuellement dominant. «C'est pourquoi sa proportion va encore augmenter», confirme Simon Ming, qui précise que cette hausse exponentielle est visible aussi bien dans le séquençage des échantillons d'ADN que dans l'analyse des eaux usées. «Au vu des données actuelles, nous nous attendons à ce que BQ.1.1 soit le sous-variant dominant d'Omicron en Suisse d'ici à quelques semaines, précise encore le porte-parole de l'OFSP. Ce qui entraînera très probablement une croissance générale des cas.»
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Toujours est-il que le nouveau variant ne devrait pas avoir d'influence décisive sur la charge hospitalière, rassure-t-il. L'OFSP estime qu'il «ne semble pas en soi plus dangereux pour les individus que les autres sous-variants d'Omicron».
Campagne de vaccination en cours
Dans quelle mesure BQ.1.1 peut-il échapper au vaccin? La question reste ouverte. La campagne suisse pour une nouvelle vaccination de rappel est déjà en cours, mais les données ne sont pas encore suffisantes pour se prononcer.
Rien ne parait indiquer pour l'instant que les vaccins actuellement disponibles protègent moins bien contre les formes graves de le nouveau sous-variant. La piqûre de rappel reste donc recommandée pour les seniors de plus de 65 ans et les personnes à risque.