Une maman libanaise basée à Genève a enfin pu retrouver son fils de 7 ans, au Liban en avril, après une bataille judiciaire de trois ans et demi. Selon la «Tribune de Genève», le père du garçon, libanais lui aussi et séparé de la maman, a emmené le fils au pays pour les vacances de Noël en 2020.
La résidente Genevoise avait alors déposé une plainte pénale au Ministère public pour enlèvement de mineur. Interpol avait reçu le signalement du garçon. Mais le père de l'enfant a multiplié les recours en justice, empêchant la maman d'exercer son droit de visite — jusqu'à cette rencontre d'avril dernier.
Accord ou arnaque?
Mais depuis, l'enfant est de nouveau introuvable. Les autorités tentent de localiser le père, qui aurait fui en Malaisie, selon la maman qui s'est confiée à la «Tribune». Il pourrait aussi se trouver en Irak, en Jordanie ou en Iran, des pays qui n'ont pas ratifié la Convention de La Haye sur l'enlèvement d'enfants. Le droit islamique, au Liban, ne reconnaît aucune décision étrangère et la maman n'y a aucun droit.
La procédure, toujours en cours, aurait dû réunir les ex-conjoints face à la Cour suprême de Beyrouth, le 10 juillet dernier. Le père n'est jamais venu. Malgré deux mandats d'arrêt contre son ex-compagnon, il reste introuvable. La maman du petit garçon était persuadée d'avoir conclu un accord avec le père en avril, et lui aurait promis une somme d'argent. À Genève, son avocat a peur qu'elle se fasse «arnaquer» par son ex.