En matière de pétage de plombs, il y a les habitués. Depuis quelques mois, ce restaurateur valaisan a régulièrement fait la une des journaux. En février, il avait perdu ses nerfs devant le Pöstli à Zermatt. Sur cette vidéo, on le voit s'agiter, pousser et frapper tout ceux qui se trouvent sur son chemin.
En été 2020, il avait aussi tabassé un homme devant le Britannia Pub à Brigue. Là encore, des vidéos de la bagarre étaient devenues virales. Quelques jours plus tard, le restaurateur a publié une photo de réconciliation sur son compte Facebook. La victime n'a pas consulté de médecin et a renoncé à porter plainte, bien qu'elle ait subi de nombreuses blessures.
Mais le Parquet a également visionné les vidéos et a décidé d'agir de son propre chef. Mercredi, le restaurateur a été reconnu coupable de tentative de lésions corporelles graves, rapporte le «Walliser Bote».
Un ex-employé frappé
Outre les faits déjà mentionnés (le pétage de plombs à Zermatt n'a même pas été pris en compte par les autorités), l'homme s'est aussi retrouvé dans le collimateur des enquêteurs environ un an après la bagarre du Britannia. Il a licencié un employé sans préavis après qu'une dispute a éclaté entre eux. Lorsque les deux hommes se sont retrouvés par hasard dans un restaurant à Brigue, la situation a dégénéré.
En présence d'une femme, le restaurateur aurait traité son ancien employé d'«alcoolique», rapporte le journal, qui se réfère à l'ordonnance pénale. Il lui aurait ensuite donné un coup de poing au visage. Victime d'un traumatisme, l'ancien employé aurait alors souffert d'une perte d'audition à une oreille. Il a par la suite porté plainte.
À la suite de cela, le procureur du Haut-Valais a reconnu le restaurateur coupable de lésions corporelles simples et d'injures.
Prise de cocaïne
La liste des méfaits ne s'arrête pas là. Le Valaisan a également été reconnu coupable d'infraction à la loi sur les stupéfiants. Les autorités judiciaires ont pu prouver que l'homme avait consommé de la cocaïne en compagnie d'une femme, peut-on lire dans l'article. Parallèlement, les policiers ont pu déterminer que le restaurateur avait été en possession de près de 100 grammes de cocaïne au cours des mois précédents. Il a transmis cette drogue à des personnes, parfois gratuitement, parfois au prix d'achat.
Pour tous ces délits, le restaurateur a été condamné à une peine de prison de trois mois avec sursis. S'il récidive au cours des trois prochaines années, il devra la purger derrière les barreaux. Il en va de même pour les 90 jours-amende à 195 francs prononcés avec sursis: cette peine sera due s'il récidive au cours de la période probatoire de trois ans.
Le restaurateur semble satisfait du jugement. Il pourrait porter l'affaire devant le Tribunal de district, mais il y renonce. Le jugement est donc définitif. Il ne reste plus qu'à savoir s'il pourra se contrôler à l'avenir...
(Adaptation par Thibault Gilgen)