Avant les votations
Des milliers de soignantes et soignants dans les rues de Berne

A quatre semaines de la votation sur l'initiative sur les soins, le personnel soignant est descendu dans les rues de Berne. Les manifestantes et manifestants réclament de meilleures conditions de travail et plus de respect.
Publié: 30.10.2021 à 14:29 heures
Plus de temps, de meilleurs salaires, davantage de personnel, réclame samedi à Berne le personnel de la santé en Suisse.
Photo: ANTHONY ANEX

En début d'après-midi, plus de 1000 personnes se sont rassemblées sur la place «Schützenmatte» de Berne. Avant de se mettre en ordre de marche pour gagner la Place fédérale, des professionnelles et des professionnels des soins provenant de toutes les régions du pays ont témoigné de l'"état de nécessité» actuel dans le domaine de la santé.

Les discours ont vanté les mérites de l'initiative «pour des soins infirmiers forts» qui veut revaloriser les conditions de travail, soumise au vote le 28 novembre. Le contre-projet du Parlement, qui se contente d'une offensive dans la formation, ne suffit pas, a-t-on entendu. «A quoi bon, si tant de personnes quittent ensuite le métier?», a dit une oratrice. Une réforme fondamentale du système de santé est nécessaire.

Sur des pancartes, on pouvait lire: «nous vous sauvons, sauvez-nous» ou «Stop au burn-out et à l'épuisement». La manifestation est organisée par l'Alliance des professions de la santé, qui regroupe plus de 10 organisations professionnelles et syndicales et est à l'origine de l'initiative sur les soins.

Surveillance de la Confédération exigée

Le texte demande à la Confédération et aux cantons de garantir qu'il y ait suffisamment de diplômés. Il vise également à inscrire dans la Constitution une réglementation des salaires du personnel soignant et veut imposer à la Confédération de veiller à une meilleure conciliation entre vie professionnelle et familiale.

Pour le Conseil fédéral et le Parlement, ces demandes vont trop loin. Le contre-projet indirect prévoit d'améliorer la situation sur le front de la formation. Mais aux yeux des autorités, pas question d'inscrire dans la Constitution une catégorie socio-professionnelle. Et la Confédération ne doit pas réglementer les salaires.

(ATS)

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