Bureau, train, école: on tousse, on éternue et on se mouche partout. Janvier c'est la saison, et jusqu'à 200 virus différents peuvent déclencher des symptômes de refroidissement. «Lorsqu'on est contaminé, cela se traduit par un rhume, des douleurs dans différentes parties du corps, de la toux et un sentiment général d'abattement», explique Christof Röösli, oto-rhino-laryngologiste (ORL) à l'Hôpital universitaire de Zurich.
Quand s'alerter?
Un rhume normal dure en général dix jours. «Mais cela ne signifie pas que l'on se sente déjà complètement en forme au bout de dix jours», souligne le spécialiste. En cas de rhume classique, il suffit souvent de se ménager et d'avoir recours à quelques remèdes de grand-mère. En revanche, si les symptômes ne s'améliorent pas malgré le traitement ou si des troubles supplémentaires apparaissent, il faut consulter un médecin. Les troubles qui doivent alerter? Douleurs aux oreilles, douleurs thoraciques, difficultés respiratoires ou encore toux avec expectoration.
Rebooster son système immunitaire
Pour se remettre rapidement sur pied, l'ORL conseille avant tout de combiner une alimentation saine, une hydratation régulière et beaucoup de repos. «Le système immunitaire est à nouveau renforcé par une alimentation équilibrée et un repos suffisant», explique le médecin. Les mesures supplémentaires utiles dépendent des préférences individuelles: «Certains préfèrent miser sur des remèdes maison, d'autres réagissent mieux aux analgésiques. C'est très variable», développe encore Christof Röösli.
Hydratez-vous!
La règle la plus importante pour tous est toutefois de boire beaucoup d'eau, de prendre son temps et de rester à la maison. Si l'on ne prend pas le temps de se soigner et que l'on reprend le travail ou le sport trop tôt, on risque de faire perdurer son rhume. Cela entraîne un malaise de plusieurs semaines et peut avoir de graves conséquences. Si l'on se trouve affaibli, on risque une deuxième infection. Et là c'est le cercle vicieux: «Un rhume affaiblit le système immunitaire et rend plus vulnérable à d'autres virus et bactéries», poursuit l'ORL.
Attention aux surinfections
Dans certains cas, un rhume se transforme en une «surinfection». «Cela désigne une infection avec plusieurs agents pathogènes, généralement lorsqu'une infection bactérienne vient s'ajouter à une infection virale», explique Christof Röösli. Une surinfection peut conduire d'un rhume à une sinusite, une amygdalite ou même une pneumonie. Le traitement dépend alors des symptômes; une sinusite ou une amygdalite sont généralement traitées avec des analgésiques anti-inflammatoires comme l'ibuprofène. En revanche, une pneumonie provoquée par des bactéries – par exemple des pneumocoques – nécessite un traitement antibiotique.
Walter Zingg, médecin-chef du service d'infectiologie et d'hygiène hospitalière de l'Hôpital universitaire de Zurich, précise aussi que le nombre de pneumonies causées par des pneumocoques n'a certes pas augmenté, mais que l'on observe cet hiver «un nombre inhabituel d'infections graves», y compris chez les jeunes patients.
Toujours selon Christof Röösli, qui s'appuie sur les données de Sentinella, le système de déclaration de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), le nombre de refroidissements se situe au même niveau que les années précédentes.