En plein cœur de la ville de Zurich, un groupe d’Ukrainiens a été agressé samedi soir par des hommes parlant russe. C’est ce qu’écrit l’une des présumées victimes Sofia Sukach, présente lors de l’attaque, sur Facebook et Twitter.
Selon Sofia Sukach, elle et son groupe d’amis se promenaient en ville dans la soirée, lorsqu’ils sont tombés sur un groupe de jeunes hommes russophones. Une conversation se serait engagée lors de leur rencontre.
«L’un d’eux m’a dit qu’il comprenait pourquoi je détestais Moscou, mais que les gens ordinaires n’avaient rien à voir avec la guerre. Ce à quoi nous avons répondu que nous ne détestions personne.»
C’est alors qu’un homme biélorusse se serait interposé. Celui-ci leur aurait demandé pourquoi ils étaient venus ici. «Mon ami a répondu que nous étions ici pour étudier le journalisme, explique Sofia Sukach. Nous venions de fuir la guerre.»
Le Biélorusse leur aurait alors demandé pourquoi ils voulaient étudier le journalisme. Réponse: «Nous voulons mettre en lumière la vérité, contrairement aux propagandistes russes».
«Rentre chez toi et meurs»
La situation aurait alors dégénéré. Le Biélorusse les aurait plaqués contre le mur. Il aurait crié: «Rentre chez toi et meurs. Je vais te montrer où est ta place, espèce de salope ukrainienne.» Le Biélorusse aurait également plaqué un autre Ukrainien contre le mur et l’aurait frappé, selon le journal «Pravda».
Le groupe a filmé une partie de l’incident et l’a ensuite publié sur les réseaux sociaux. On y voit l’un des hommes tenter de frapper les Ukrainiens, avant qu’un collègue l’en empêche.
«Peut-être s’est-il senti agressé par mon collier portant le symbole national ukrainien, ou peut-être a-t-il réagi ainsi parce que je lui ai parlé en anglais et que j’ai refusé de lui parler en russe», songe Sofia Sukach.
L’Ukrainienne aurait déposé plainte lundi auprès de la police cantonale de Zurich. Contactée par Blick, celle-ci renvoie à la police municipale, qui n’a toutefois pas encore reçu de rapport à ce sujet.
(Adaptation par Nora Foti)
