Après l'opération de comm'
Un bot informatique «usurpe» l'identité de la guette de Lausanne

Alors que la Ville de Lausanne vient d'annoncer que les heures de la nuit seront parfois criées par une femme depuis le beffroi de la cathédrale, un compte Twitter qui «usurpe» l'identité de la guette auxiliaire agace profondément les autorités.
Publié: 27.08.2021 à 11:32 heures
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Dernière mise à jour: 27.08.2021 à 12:35 heures
Cassandre Berdoz épaule depuis le 16 août six hommes: le guet titulaire et les cinq autres guets remplaçants.
Photo: Ville de Lausanne/Noura Gauper
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Antoine HürlimannResponsable du pôle News et Enquêtes

C'est une nouvelle historique qui a fait le tour du pays. Ce jeudi, la Ville de Lausanne annonçait avec emphase que trois à cinq nuits par mois, une guette auxiliaire crierait les heures depuis le beffroi de la cathédrale de Lausanne. Avec l'engagement de Cassandre Berdoz à ce poste, les autorités font un geste symbolique fort en faveur de l'égalité, même s'il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. En effet, la femme de 27 ans épaule depuis le 16 août six hommes: le guet titulaire et les cinq autres guets remplaçants. Au lendemain de la nouvelle largement saluée dans les médias, un petit couac crispe toutefois le sourire des autorités.

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Sur Twitter, beaucoup d'internautes se sont amusés avec le compte «@GuetdeLausanne» créé en 2018, rebaptisé depuis «La Guette de Lausanne». Or, si ce bot informatique à priori inoffensif se contente de remercier ses nouveaux abonnés et de donner l'heure, la Ville hurle à «l'usurpation d'identité» sur le réseau social à l'oiseau bleu: «C'est un faux compte, merci de le signaler».

«Une question de principe»

Est-ce véritablement nécessaire, alors qu'il existe toute une série de ces bots historiques donnant l'heure à travers le monde? «Je comprends que cela puisse paraître un peu folklorique, mais nous en faisons une question de principe, explique à Blick Amélie Nappey-Barrail, responsable du bureau de la communication de la Ville. On demande systématiquement de dénoncer les faux comptes. Ce n'est pas dramatique, mais on ne voudrait pas que les gens pensent que c'est un compte officiel.»

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Lausanne, qui n'entends pas créer un compte Twitter de la guette, veut donc que l'identité de Cassandre Berdoz soit protégée. «Quelqu'un parle en son nom alors qu'il n'y a qu'une seule Cassandre Berdoz. Il n'y a aucune raison de le faire. C'est comme si quelqu'un créait un compte 'Syndic de Lausanne'. Nous réagirions de la même manière.» Une affaire cocasse qui rappelle le faux profil qui sévit sur Instagram au nom... du syndic. Depuis des années, Grégoire Junod ne parvient pas à faire fermer le compte incriminé. Pire, il n'arrive pas non plus à créer le sien, racontait «Lausanne Cités».

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