Après la crise de Credit Suisse
Les députés favorables à un durcissement des règles bancaires

Les députés suisses ont approuvé un rapport recommandant un durcissement des règles bancaires, deux ans après la crise de Credit Suisse. Ce feu vert permettra au gouvernement de renforcer la réglementation.
Publié: 18.03.2025 à 15:24 heures
Après la crise de Credit Suisse, les élus sont favorables à durcir les règles bancaires.
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ATS Agence télégraphique suisse

Les députés en Suisse ont soutenu mardi les recommandations d'un rapport en faveur d'un durcissement des règles bancaires et d'un renforcement des pouvoirs de l'autorité de surveillance deux ans quasiment jour pour jour après le sauvetage de Credit Suisse.

Les députés ont adopté toutes les propositions d'une commission parlementaire qui a longuement enquêté sur le rôle des autorités suisses dans la gestion de la crise de Credit Suisse et émis des recommandations, notamment concernant les bonus, les fonds propres et les pouvoirs de la Finma, le gendarme du secteur bancaire helvétique.

Durcir les règles

En mars 2023, la deuxième plus grande banque de Suisse s'était retrouvée dans la tourmente après un mouvement de panique sur les marchés financiers suite à la mise en faillite de trois banques américaines. Les autorités suisses s'étaient réunies dans l'urgence pour trouver une solution afin d'éviter qu'elle ne sombre et avait annoncé le 19 mars son rachat par sa concurrente UBS pour 3 milliards de francs suisses (3,1 milliards d'euros à taux actuels).

Le feu vert mardi des députés à ce rapport va permettre au Conseil fédéral (gouvernement) de poursuivre ses travaux pour durcir les règles bancaires alors que la taille d'UBS par rapport au reste de l'économie helvétique suite à cette fusion suscite des inquiétudes.

«UBS XXL représente désormais l'un des plus grands risques pour la prospérité et la stabilité de notre pays», a affirmé Emmanuel Amoos, député socialiste au Parlement à Berne. La ministre des finances, Karin Keller-Sutter, a déclaré devant les députés que la révision souhaitée de la réglementation ne constitue «pas une garantie à 100%».

Même scénario pour chaque crise

Chaque crise ne se déroule pas «avec le même scénario», a-t-elle insisté. Mais les mesures voulues pour le gouvernement doivent permettre «de réduire clairement» la probabilité d'une crise et veiller à disposer «d'options crédibles» en cas de choc à l'avenir.

Les autorités suisses avaient dû voler au secours d'UBS lors de la crise financière de 2008, optant à l'époque pour la mise en place d'un fonds réunissant ses actifs toxiques qui avait été confiés à la banque centrale, chargée de les gérer ou de les liquider.

Avec la crise de Credit Suisse, la Finma a fait l'objet de nombreuses critiques. Un des écueils fréquemment mis en avant est cependant son manque de moyens en comparaison avec d'autres autorités de surveillance à l'étranger.

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