Après des cas zurichois
Grippe aviaire: des mesures nationales ordonnées

L'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) indique jeudi avoir ordonné des mesures à l'échelle nationale pour prévenir la propagation de la grippe aviaire. Des cas ont été découverts chez un détenteur de volailles amateur zurichois.
Publié: 24.11.2022 à 20:17 heures
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Dernière mise à jour: 24.11.2022 à 22:32 heures
Des mesures nationales contre la gippe aviaire ont été ordonnées après des cas dans le canton de Zurich.

Le canton de Zurich a annoncé les deux premiers cas de la maladie sur sol helvétique la semaine passée. L'objectif des mesures, prises en collaboration avec les cantons concernés, est d'éviter tout contact entre les oiseaux sauvages et les volailles domestiques, explique l'OSAV.

A compter de lundi et au moins jusqu'au 15 février, les détenteurs de volailles, même les amateurs, pourront les laisser sortir uniquement dans des zones à l'abri des oiseaux sauvages. Si ce n'est pas possible, ils devront veiller à ce que les oiseaux sauvages ne puissent pas accéder aux endroits où s'alimentent et s'abreuvent les volailles.

Les poules devront être en outre séparées des oies et des canards. Afin d'éviter d'introduire le virus dans un élevage, l'accès au poulailler devra être limité au strict nécessaire et un sas d'hygiène installé. Les marchés et expositions de volaille seront interdits.

Héron et paon

Etant donné que le virus de la grippe aviaire était présent dans une grande partie de l'Europe depuis quelque temps, les spécialistes s'attendaient à des cas en Suisse. La période actuelle est en outre particulièrement délicate car de nombreux oiseaux en provenance du nord-est de l'Europe arrivent en Suisse pour hiverner, précise l'OSAV.

Les cas découverts la semaine passée chez un détenteur amateur à Seuzach (ZH) concernaient un héron cendré et un paon. Les deux volatiles ont été retrouvés morts. L'exploitation a été mise sous séquestre par le service vétérinaire zurichois, qui a également ordonné des mesures d'assainissement.

Une zone de protection et une zone de surveillance ont été mises en place aux abords immédiats. Elles comprennent certaines parties de communes thurgoviennes.

Ne pas toucher les cadavres

Selon les connaissances actuelles, la souche virale H5N1 n’est transmissible à l’être humain que dans des cas extrêmement rares et uniquement à la suite de contacts très étroits, indique l'OSAV. Et d'ajouter que la viande de poulet et les oeufs peuvent être consommés sans crainte.

Pour des raisons de sécurité, l'OSAV recommande tout de même d'éviter de toucher les oiseaux sauvages trouvés morts. Il faut les signaler au garde-faune, à la police ou au service vétérinaire. Les caractéristiques du virus ont changé si bien que de plus en plus d'espèces d'oiseaux, aussi bien sauvages que domestiques, sont touchées.

Plus de 770'000 animaux abattus en France

Si la Suisse était jusqu'à présent épargnée par le virus, ce n'est pas le cas de nombreux pays européens. En France, en l'espace de trois mois depuis le 1er août, plus de 770'000 canards, poulets ou poules pondeuses ont été abattus à cause de la maladie.

La précédente flambée du virus dans les élevages français, entre fin novembre 2021 et mi-mai 2022, avait conduit à l'abattage, y compris préventif, de 21 millions de volatiles, un niveau jamais vu auparavant.

L'hiver dernier en Suisse, la grippe aviaire n'était apparue que chez quelques oiseaux isolés: dans une exploitation avicole dans le canton de Zurich, au bord du Rhin dans le canton de Schaffhouse et dans le parc animalier de Berne.

(ATS)

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