«Appropriation culturelle»?
Musicien «trop blanc»: un concert de reggae interrompu à Berne

La semaine dernière, l'artiste de reggae Lauwarm n'a pas pu arriver au bout de sa prestation dans une brasserie bernoise. En cause: le malaise de spectateurs face à la situation.
Publié: 26.07.2022 à 18:57 heures
Cet incident remet au goût du jour le débat autour de l'appropriation culturelle en Suisse.
Photo: PD
Julia Klavins

Coup de théâtre à la Brasserie Lorraine, un bistrot branché de Berne. Le concert de l'artiste bernois Lauwarm ne fait pas l'unanimité. En cause: l'homme est Blanc, mais son genre musical est jamaïcain. Une situation qui a généré un certain malaise auprès du public et qui a mené à l'interruption du show. Les faits se sont déroulés il y a une semaine.

«Après une discussion, nous avons décidé ensemble d'interrompre le concert de reggae», explique la Brasserie Lorraine sur Facebook. La direction de l'établissement ajoute qu'elle souhaite s'excuser auprès de tous les visiteurs chez qui le concert aurait fait mauvaise impression.

De l'appropriation culturelle?

Cet incident remet au goût du jour le débat autour de l'appropriation culturelle en Suisse. La question est la suivante: peut-on reprendre ou reproduire des éléments associés à d'autres cultures? Ou, dans ce cas précis, un Blanc peut-il jouer du reggae?

Et ce débat ne se limite pas seulement à la musique. Dernièrement, la marque de luxe française Dior avait échauffé les esprits avec une jupe de sa dernière collection d'automne. Celle-ci présenterait des motifs et une coupe identiques à ceux d'une jupe traditionnelle chinoise, sans que la description du produit ne mentionne de lien particulier avec les cultures et traditions de Chine.

(Adaptation par Nora Foti)

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