Le conseiller fédéral donne à 14h une conférence de presse avec la directrice de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) Anne Lévy. Les experts de la santé s'attendent à ce qu'ils n'aient pas de bonnes nouvelles à annoncer aux assurés. Selon la directrice de Santésuisse Verena Nold, une hausse moyenne des primes d'assurance maladie de 10% serait nécessaire pour couvrir les coûts.
Et dans certaines régions, les Suisses pourraient payer des primes encore plus chères, avait-elle indiqué au début du mois à Keystone-ATS.
Plus de 6% l'an dernier
Les dépenses par assuré ont augmenté de plus de 6% l'an dernier. La faîtière estime que le problème se situe surtout au niveau des coûts des traitements ambulatoires et des médicaments, ainsi que des tarifs des médecins. Les effets de rattrapage d'une partie des traitements qui n'avaient pas pu être réalisés en 2020 à cause de la pandémie de coronavirus ont aussi joué un rôle.
Une étude du cabinet de conseil Accenture publiée en août estime à au moins 5,4% le besoin de rattrapage pour couvrir l'évolution des coûts. Cela est notamment dû selon elle à la pandémie. Mais aussi au fait que, sous la pression politique, les primes ont été calculées au plus juste ces deux dernières années et que les réserves ont été en partie réduites.
«L'intervention politique»
Pour le comparateur Comparis, le «choc des primes» attendu est dû à «l'intervention politique» dans la gestion des réserves. De nombreuses caisses n'ont plus le matelas financier nécessaire pour amortir les fluctuations actuelles des coûts, avertissait-il déjà en mai, prévoyant une hausse moyenne de 5%, mais une augmentation de plus de 10% pour de nombreux assurés.
Cette augmentation des primes maladie va venir encore alourdir la charge pesant sur les ménages: outre l'inflation générale, ceux-ci doivent encore faire face à la hausse des prix de l'énergie et des charges pesant sur les locataires.
(ATS)