Albert Rösti et sa loi spéciale
Les cinq choses qui vont changer en Suisse ce mercredi 2 octobre

Au programme de ce mercredi 2 octobre en Suisse: la guerre des autoroutes, l'UBS et son procès pour blanchiment, la journée de la non-violence, Albert Rösti et sa loi spéciale secrète et, enfin, un appel à contrôler le marché de la compensation des émissions de CO2.
Publié: 02.10.2024 à 05:56 heures
Le conseiller fédéral Albert Rösti est en train de préparer une loi spéciale sur la technique des ciseaux génétiques, révèlent des titres de presse alémaniques.
Photo: Keystone

Que va-t-il se passer ce mercredi 2 octobre en Suisse? Blick, avec l’appui de l’ATS, fait le point. Tour de piste:

1

Pas touche aux autoroutes

«Extrêmes, surdimensionnés et répondant à une politique des transports dépassée»: le comité qui a lancé le référendum contre les développements autoroutiers entre en campagne ce mercredi, en vue de la votation du 24 novembre. Pour mémoire, le Conseil fédéral et le Parlement ont avalisé six projets d’extensions autoroutières pour 5,3 milliards de francs, dont un romand. L’axe Le Vengeron (GE) – Coppet (VD) – Nyon (VD) doit notamment être élargi à deux fois trois voies sur une distance d’environ 19 kilomètres. Pour les référendaires, ces projets ne permettront pas de réduire le trafic routier.

2

L’UBS toujours sur le gril

Le procès d’UBS et de deux coaccusés dans l’affaire du blanchiment des fonds de la mafia bulgare se poursuit mercredi. La cour d’appel du Tribunal pénal fédéral doit répondre aux questions préjudicielles de la défense. L’audience est agendée jusqu’au 10 octobre. UBS a pris la place de Credit Suisse à la suite de la reprise de l’ex-numéro 2 bancaire helvétique.

3

Journée de la non-violence

En Suisse comme partout dans le monde, ce mercredi 2 octobre est la journée de la non-violence. Elle est célébrée le jour anniversaire de la naissance de Mahatma Gandhi, chef du mouvement pour l’indépendance de l’Inde et pionnier de la philosophie et de la stratégie de la non-violence. Un événement particulièrement symbolique, alors que le Moyen-Orient s’embrase.

4

Albert Rösti mijote une loi spéciale

Le conseiller fédéral Albert Rösti veut réglementer via une loi spéciale la technique des ciseaux génétiques qui permet de couper, remplacer, inactiver, modifier le gène que l’on cherche à atteindre, révèlent mercredi la «Basler Zeitung», la «Berner-Zeitung», le «Bund» et le «Tages-Anzeiger». Le Conseil fédéral justifie sa démarche par une loi spéciale prévue par l’Union européenne (UE), expliquent les journaux. Mais l’initiative du chef du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) provoque des craintes chez les opposants au génie génétique, qui plaident pour son intégration dans la loi existante. Selon eux, une loi spéciale pourrait permettre aux nouvelles techniques génétiques d’entrer par la petite porte, sans règles ni procédures d’autorisation. Un projet devrait être prêt d’ici à la fin de l’année et un message destiné au Parlement d’ici au début 2026.

5

Croire à nouveau à la compensation carbone

Les organisations de protection du climat appellent l’Etat à intervenir pour rétablir la confiance dans le marché de la compensation des émissions de CO2, dévoile mercredi la «Neue Zürcher Zeitung». Le marché a besoin d’un contrôle organisé par l’Etat, déclare dans le journal Kai Landwehr, codirecteur de la fondation myclimate. «Ce n’est qu’ainsi que des fournisseurs sérieux pourront faire leur travail sans bruits parasites inutiles», ajoute-t-il. Il réclame des normes obligatoires et scientifiquement reconnues pour le calcul de l’efficacité des projets de protection climatique. Il préconise également une instance de contrôle indépendante, organisée par l’Etat et ayant un pouvoir de sanction.


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