Alain Ribaux ne décolère pas
«Les hooligans sont des agités protégés par d’autres supporters passifs»

Le conseiller d’Etat neuchâtelois de la Sécurité Alain Ribaux réagit aux débordements des supporters xamaxiens en marge du dernier match contre le FC Sion, dans une interview accordé à «ArcInfo». Face à cette sérieuse problématique, le huis clos n'est plus tabou.
Publié: 05.10.2023 à 12:08 heures
Le libéral-radical Alain Ribaux, conseiller d'État neuchâtelois en charge de la Sécurité, ne décolère pas.
Photo: Keystone
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Antoine HürlimannResponsable du pôle News et Enquêtes

Alain Ribaux est amer. Les heurts qui ont suivi le match de Challenge League de football du vendredi 29 septembre entre Neuchâtel Xamax et le FC Sion (0-3) sont inadmissibles, juge ce jeudi le conseiller d’État neuchâtelois en charge de la Sécurité dans les colonnes d'«ArcInfo».

Pour mémoire, la police indiquait mardi dans un communiqué «qu’une trentaine de supporters 'ultras' de Neuchâtel» s’en étaient pris aux forces de l’ordre au terme de la rencontre. Conséquence de ces actes violents: deux blessés dans les rangs des agents, qui ont dû tirer des balles en caoutchouc et de grenades détonantes pour disperser les fauteurs de trouble.

«Ces gens sont des voyous, lance au quotidien régional le ministre libéral-radical. Il n’y a pas de terme assez fort pour définir ces comportements.» Pour lui, il est clair que ces individus voulaient s’en prendre aux Sédunois: «Ils ont essayé à trois reprises et une trentaine de jeunes ont finalement attaqué les policiers, probablement par frustration.»

Le huis clos envisagé

Toujours selon le conseiller d'État, les billets nominatifs tels que préconisés par son homologue valaisan Frédéric Favre sont une bonne idée. «Si les gens peuvent être reconnus, ils sont plus calmes, estime-t-il. Le hooliganisme, c’est souvent quelques agités qui sont protégés par d’autres supporters passifs. Ces personnes jouent aussi un grand rôle. Il faut aussi les sanctionner. Le qualificatif juridique d’émeute pourrait aussi être pris en compte. C’est ce que j’avais utilisé en 2006 pour condamner des supporters saint-gallois quand j’étais juge.»

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Mais peut-être faudra-t-il aller encore plus loin. Avec quels types de mesures? «Des interdictions de stade, voire des matchs à huis clos, liste Alain Ribaux, toujours à nos confrères. Nous l’avons ordonné pour les matchs d’Yverdon, car nous n’avions pas les moyens policiers à disposition. Nous pouvons le refaire pour d’autres matchs identifiés comme problématiques. Ça ne doit plus être exclu. Il faut vraiment faire comprendre que ces comportements ne sont plus supportables.»


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