Le conseiller fédéral Alain Berset a dû faire face à de nombreuses critiques après son intervention sur la radio RTS La Première, la semaine dernière. Il expliquait que les personnes vaccinées pouvaient également être infectées, mais que «cela ne sera alors plus une maladie dangereuse mais quelque chose de beaucoup plus gérable comme des refroidissements ou des grippes que l’on pouvait avoir en hiver». Cette déclaration a fait froncer certains sourcils puisqu’elle fait écho aux arguments avancés par les coronasceptiques pour décrédibiliser le virus.
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Une semaine plus tard, le ministre de la Santé fait marche arrière dans l’émission suisse alémanique SRF Rundschau. Il est revenu sur ses propos, qu’il a jugés peu appropriés: «Je ne suis pas un épidémiologiste. Je suis tout au plus devenu un épidémiologiste amateur au cours des deux dernières années.» Mais il rappelle que dans «l’immense majorité des cas», les personnes vaccinées et guéries ne présentent «que des symptômes très légers». «Voilà ce que j’ai voulu dire, ni plus ni moins», se défend Alain Berset. Le conseiller fédéral a souligné une nouvelle fois: «Dire que la pandémie est terminée ou que le Covid est une grippe – c’est faux!»
Terrain glissant
Vendredi dernier, Alain Berset avait déjà tenté d’atténuer ses propos. «Cette déclaration ne signifie pas que la pandémie est terminée!», a-il asséné lors de la conférence de presse avec les directrices et directeurs de la Santé. «Nous n’avons à aucun moment avancé qu’il n’y avait plus de danger pour le système hospitalier et que la crise était terminée. Le danger est bien réel», a-t-il poursuit.
Il n’est toutefois pas le premier à comparer le coronavirus à la grippe. Au début de la pandémie, Daniel Koch, ancien directeur de la division «maladies transmissibles» de l’Office fédéral de la santé publique, avait déjà contrarié les scientifiques en comparant le Covid-19 à la grippe.
(Adaptation par Jessica Chautems)