À la veille du WEF 2023
Les patrons suisses sont pessimistes, mais prêts pour l'avenir

Les patrons suisses sont très préoccupés par les multiples crises mondiales, dont l'inflation, mais moins que leurs homologues étrangers. Ils s'estiment prêts pour affronter tous les défis, selon un sondage publié lundi avant le Forum économique mondial (WEF).
Publié: 16.01.2023 à 07:47 heures
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Dernière mise à jour: 16.01.2023 à 18:52 heures
Les patrons suisses sont moins pessimistes que leurs homologues selon un sondage publié avant le Forum économique mondial (WEF).
Photo: DUKAS

Les dirigeants d'entreprise doivent s'atteler à «une gestion de crise à plusieurs niveaux», affirme le patron de PricewaterhouseCoopers (PwC) Suisse, Andreas Staubli. Les effets de la pandémie, la crise énergétique, les difficultés d'approvisionnement, le renchérissement ou la pénurie de main-d'œuvre les inquiètent, selon un sondage de cette entreprise réalisé auprès d'une centaine d'entre eux.

Pour autant, ils sont plus optimistes que leurs collègues au niveau mondial sur la croissance à long terme. Au total, 39% des personnes interrogées par PwC Suisse sont très confiantes ou extrêmement confiantes pour leur chiffre d'affaires cette année. La part monte à 60% pour les trois prochaines années. Plus de 70% des patrons estiment même que leur entreprise sera rentable pendant plus de dix ans s'ils poursuivent sur leur lancée. Davantage là aussi que leurs homologues.

L'inflation comme grande préoccupation

«Tous sont convaincus de pouvoir gérer la crise avec agilité», a également estimé le patron de PwC Suisse. La plus grande préoccupation des patrons suisses est l'inflation, pour 43% d'entre eux. Celle-ci arrive devant les conflits et les problèmes de cybersécurité, première inquiétude dans les précédents sondages.

Au-delà de l'innovation, les changements dans l'attente de la clientèle auront un impact important sur la rentabilité, selon les dirigeants. Mais moins d'un patron sur cinq oeuvre sur cette question. Autre problème, près de 70% des patrons estiment que la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée affectera la rentabilité de l'entreprise dans les dix prochaines années, contre largement moins de 60% au niveau mondial. Plus de 70% ne veulent pas diminuer leurs effectifs, 60% souhaitent même l'étoffer et près de 85% refusent de baisser les rémunérations.

En termes d'investissements prévus, les nouvelles technologies arrivent devant. Mais les patrons souhaitent aussi augmenter la représentativité des femmes dans l'entreprise. Sur la durabilité, plus d'un quart des sociétés suisses et plus de 30% au niveau mondial souhaitent atteindre zéro émission nette de gaz à effet de serre. Pour un quart supplémentaire, un tel engagement est en cours. Presque tous les patrons interrogés appliquent des initiatives de réduction des émissions et 85% planifient ou utilisent des dispositifs qui honorent le climat.

(ATS)

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