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Brienz est évacué:Une animation montre à quelle vitesse les décombres se déplacent

A la recherche d'un lieu pour «Neu-Brienz»
Face à la menace perpétuelle d'éboulements, le village risque de devoir déménager

L'accès à Brienz (GR) est interdit jusqu'à nouvel avis. Si la pente au-dessus du village ne peut pas être stabilisée, les habitants devront être relogés. La semaine prochaine, la commune discutera de l'idée d'un «nouveau Brienz».
Publié: 16:24 heures
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Dernière mise à jour: 16:57 heures
Le versant près de Brienz est à nouveau fortement en mouvement.
Photo: Keystone
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Martin Meul

Le village grison de Brienz, menacé par un énième éboulement, se trouve désormais en zone rouge, c'est-à-dire que son accès est interdit jusqu'à nouvel avis. Le délai d'évacuation était fixé à dimanche 13h. Une ronde de contrôle vient d'être effectuée dans le village, qui est désormais vide, a indiqué le porte-parole de la commune d'Albula Christian Gartmann.

Depuis la deuxième moitié de septembre, le versant instable est à nouveau en mouvement rapide. Ce sont près de 1,2 million de mètres cubes de débris rocheux qui glissent vers la vallée au rythme de 20 à 35 centimètres par jour. Le risque qu'il se détache et qu'il glisse ensuite en direction du village sous forme de flux rapide d'éboulis est significatif.

Les quelque 80 habitants ont donc dû quitter leur domicile pour la deuxième fois en un an et demi. Et il est probable qu'ils ne puissent pas retourner chez eux pendant plusieurs mois. Peut-être même plus jamais! Car si la pente ne peut pas être stabilisée, il faudra déménager. Mais où? Peut-il y avoir un «Nouveau Brienz»?

Eh bien oui! L'idée d'un «Neu-Brienz» est tout à fait réaliste. La commune a manifestement des projets assez concrets sur l'endroit où pourrait être construit un Brienz 2.0.

La commune communiquera la semaine prochaine

Une lettre d'information récemment publiée montre que pour les autorités locales, la possibilité d'un déplacement n'est pas qu'une théorie. On peut y lire: «La commune d'Albula prévoit une révision partielle de son plan d'aménagement à titre de préparation à une éventuelle relocalisation. L'accent est mis sur la réaffectation de surfaces de zones à bâtir à Brienz vers des sites de relocalisation appropriés.»

L'invitation à l'assemblée de mercredi prochain mentionne deux sites concrets. Ainsi, le «Nouveau Brienz» pourrait être créé dans la région de Cumpogna à Tiefencastel. Une autre option serait de déplacer le village dans le secteur de Faderna à Alvaneu Dorf. Les deux endroits disposent de grandes surfaces à bâtir. De plus, ils sont éloignés de la zone dangereuse du glissement de terrain.

Outre l'information sur les sites, il sera également question mercredi prochain des coûts de la relocalisation ainsi que des contrats de droit d'achat correspondants.

Daniel Albertin, président de la commune d'Albula, déclare: «Rien n'est encore fixé, absolument rien.» Sur les deux sites, des terrains pourraient éventuellement être reclassés en zone constructible en remplacement de Brienz. «Mais d'un autre côté, nous allons aussi devoir déclasser beaucoup de terrains à bâtir dans le cadre du nouvel aménagement du territoire.» Car comme dans de nombreuses autres communes, le nombre de terrains à bâtir est trop important à Albula. Ces questions devront être discutées mercredi. «Il y a encore de très nombreuses choses à clarifier, c'est pourquoi nous allons également lancer une procédure de participation.» Daniel Albertin estime que des terrains constructibles de remplacement pourraient être disponibles pour Brienz au plus tôt dans un an et demi. «Et pour s'en tenir à cette feuille de route, il ne doit pas y avoir d'oppositions.»

Ce sera un tour de force

En attendant, les projets de relocalisation du village ne sont pas nouveaux. En 2020 déjà, le sujet était intensivement discuté et même planifié. Benno Burtscher, président de la commission Habitat, expliquait déjà à l'époque: «Au cas où un déplacement deviendrait inévitable, la commune devrait être préparée.»

Benno Burtscher a également expliqué qu'un éventuel relogement entraînerait des coûts élevés pour les personnes concernées. L'assurance immobilière remplacerait certes les bâtiments eux-mêmes, mais pas le terrain à bâtir. L'affaire coûterait par ailleurs cher aux pouvoirs publics. En effet, ils devraient équiper le «Nouveau-Brienz» de routes et de conduites.

Ce ne serait pas la première fois que des personnes doivent être déplacées en raison de risques naturels. En 2014, Horlaui (LU) a connu la plus grande action préventive de relogement pour cause de dangers environnementaux. La commune située au pied du Rigi était régulièrement touchée par des éboulements et des coulées de boue. Cinq maisons d'habitation ont donc été évacuées et démolies. Dix personnes ont perdu leur logement.

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