Au bord du gouffre
Les magasins Depot vivent peut-être leur dernier jour

En Allemagne, des dizaines de succursales de Depot ont mis la clé sous la porte. Jusqu'à présent, les 34 filiales suisses continuaient à fonctionner et la faillite n'était pas à l'ordre du jour. Mais la situation semble avoir changé...
Publié: 13:27 heures
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Dernière mise à jour: 15:49 heures
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La chaîne de magasins de décoration Depot a déposé son bilan en Suisse.
Photo: IMAGO/diebildwerft
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Ulrich Rotzinger

Coup de théâtre: le magasin de décoration et d'ameublement d'intérieur Depot ne peut plus payer les salaires de ses collaborateurs, ni ses factures. La chaîne a déposé son bilan dans le canton de Thurgovie ce 30 janvier. L'Office des poursuites et des faillites compétent confirme les informations qu'a obtenues Blick. Nous attendons des informations du vice-directeur du commerce, Hansjörg Högger.

Hier après-midi, les collaborateurs de Depot ont appris de façon brutale la fin de l'entreprise. «Nous sommes tous surpris», confie à Blick une vendeuse de la filiale située à la gare centrale de Zurich. «Mais maintenant, nous devons aller de l'avant», tente-t-elle de se rassurer. Des clients ou des vendeurs d'autres commerces viennent régulièrement réconforter les personnes concernées. Les magasins de la chaîne doivent définitivement fermer ce soir. 

Depot est l'une des plus grandes chaînes d'ameublement et de décoration de l'espace germanophone, qui appartient à Gries Deco Company (GDC). Alors qu'elle encourait un risque d'insolvabilité, l'entreprise, dont le siège est en Allemagne, avait déposé une demande d'insolvabilité en juillet 2024. Des fermetures ont eu lieu en Autriche et Allemagne.

Selon l'entreprise, l'objectif est de pouvoir reprendre une activité normale au plus tard mi-2025. Depot exploite encore 285 magasins dans l'espace germanophone.

Les employés de 34 magasins en Suisse tremblent

Depot possède 34 magasins en Suisse. Ceux-ci sont approvisionnés depuis un entrepôt d'Allemagne. Qu'adviendra-t-il des quelque 300 collaborateurs en Suisse? Si la procédure de consultation n'apporte pas d'améliorations, un licenciement collectif pourrait advenir car le secteur est soumis à une énorme pression.

Il y a d'une part la concurrence chinoise, qui casse les prix. Temu, par exemple, offre aux consommateurs des articles de déco bon marché – bien moins chers que ceux que l'on trouve chez Depot. Parallèlement, les magasins autrichiens XXXLutz et Mömax font leur apparition. La pression de la concurrence donne également du fil à retordre à Migros, qui cherche un acheteur pour ses magasins de meubles Micasa.

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