Les paysans suisses qui cultivent du maïs ont un problème: ils font face à un parasite, la chrysomèle, qui détruit leurs champs. Agroscope, le centre de compétence de la Confédération dans le domaine de la recherche agronomique et agroalimentaire, a publié jeudi un état des lieux de la surveillance et de l'infestation 2024 en lien avec le parasite.
Cet insecte est originaire d'Amérique du Nord, où il est le plus important ravageur de sa principale plante hôte, le maïs. En Suisse, cette année, il a fait l'objet d'une surveillance au moyen de 209 pièges à phéromones. Au total, des coléoptères ont ainsi pu être capturés dans 72 pièges.
Dans la foulée, des restrictions de cultures ont été imposées pour 2025 à 23 cantons. A noter qu'au Tessin, la culture du maïs est interdite depuis 2004.
L'avantage de la rotation des cultures
Grâce à la rotation des cultures, le ravageur n’a pas encore pu s’établir en Suisse, mais il réussit chaque année à s'y introduire par les airs. Des contrôles réguliers et des pièges à phéromones s'avèrent nécessaires.
Les dégâts majeurs sont causés par les larves qui se nourrissent des racines, tandis que les adultes se nourrissent de la barbe du maïs et des feuilles. Le problème est particulièrement grave dans les régions qui pratiquent la monoculture de maïs.
Les pièges sont répartis selon un quadrillage de 10 km sur toute la zone de culture du maïs en Suisse, précise Agroscope. Les spécialistes constatent que de plus en plus de chrysomèles des racines du maïs adultes volent régulièrement depuis les pays voisins. En cas de capture, une restriction de la rotation des cultures est obligatoire (interdiction de semer du maïs deux fois de suite) dans un rayon de 10 km autour de l’emplacement du piège (zone délimitée).