Cette semaine, un groupe de joueurs a misé en masse pour tenter de gagner le gros lot au Joker de la Loterie Romande, révélaient les quotidiens de Tamedia. Selon nos confrères, cette bande qui a sévi surtout à Genève aurait «probablement réussi» à toucher les 3 millions du jackpot.
Des réseaux sont spécialisés dans ces opérations, nous apprend désormais le «Matin Dimanche». Ils opèrent partout dans le monde, surveillant les loteries pour déterminer le moment le plus opportun pour acheter tous les billets.
Près de 60 millions gagnés au Texas
Le dominical cite un exemple au Texas, où les joueurs en bande avaient acheté 99% des billets disponibles. Coût? 25,8 millions, pour un gain de 57,8 millions!
Ces réseaux s'assurent d'avoir suffisamment de terminaux pour miser le plus vite possible, mais aussi de respecter le règlement des loteries. Devoir rendre l'argent rendrait l'opération contre-productive...
Prouver la provenance de 2,5 francs?
Justement, pour la Loterie Romande, qui mène l'enquête sur l'affaire du Joker, le respect des règles est essentiel. Fait intriguant, rapporté par le journal du dimanche: Un gagnant doit pouvoir prouver que les sommes misées pour gagner ne sont pas issues du blanchiment.
Dans le cas du Joker, la question se pose, puisque les joueurs disposaient visiblement de 2 millions de francs en liquide, dans des enveloppes. Mais la même question est-elle posée à un joueur individuel qui aurait remporté le gros lot? Doit-il indiquer que les 2,5 francs payés pour sa grille sont propres?