Le conseiller fédéral UDC Albert Rösti veut réduire les redevances radio et TV. Progressivement, d'ici 2029, elle passera de 335 à 300 francs par ménage. Le Conseil fédéral devrait prendre une décision à ce sujet dès mercredi prochain lors de sa séance.
Cette proposition d'économie fait bondir le conseiller national Jon Pult (PS). «Tandis qu'Albert Rösti souhaite des économies pour la SSR, les hausses de prix faramineuses de Swisscom-TV ne semblent pas le déranger», dénonce le socialiste.
À lire aussi
Des prix deux fois plus élevés
En effet, comme l'a rapporté Blick, l'entreprise détenue majoritairement par la Confédération prévoit à partir de l'été une nette augmentation des prix de Blue TV pour différentes offres. Swisscom supprimera définitivement les anciens forfaits d'abonnement, ce qui entraînera des prix plus de deux fois plus élevés pour certaines offres.
«Cela représente une grande contrariété auprès de la clientèle et également une perte considérable de pouvoir d'achat pour les personnes concernées», explique Jon Pult. «Certaines offres coûtent désormais 120 francs de plus par an.»
Jon Pult s'adresse à Albet Rösti
En tant conseiller fédéral en charge de la communication, Albert Rösti est responsable de Swisscom. Ainsi, la Confédération pilote l'entreprise par le biais d'objectifs stratégiques qu'elle adopte tous les quatre ans. «Il s'agit notamment de gérer Swisscom 'en fonction de la clientèle' et de concevoir une 'offre adaptée à la clientèle', y compris dans le domaine de la télévision», souligne le conseiller national socialiste. «Les augmentations de prix parfois faramineuses ne sont guère compatibles avec ces objectifs.»
Jon Pult s'adresse directement à Albert Rösti. Il souhaite connaitre l'avis de ce dernier concernant ces augmentations de prix et les objectifs stratégiques fixés. Il souhaite également savoir combien de clients sont concernés.
De même que sur ce que la Confédération, en tant qu'actionnaire principal, entreprend pour protéger la clientèle contre des hausses de prix excessives. Pour Jon Pult, il est clair que «si Albert Rösti tient vraiment au pouvoir d'achat de la population, il doit intervenir».