D'une seconde à l'autre, la demi-finale de Roland Garros était terminée. Alexander Zverev se livrait à un duel de très haut niveau avec le futur vainqueur, Rafael Nadal (36 ans), lorsqu'il s'est tordu la cheville droite. Il s'est retrouvé par terre en hurlant. Plus un bruit ne descendait des tribunes. Le match était terminé, les ligaments du pied brisés et une opération était inévitable.
Deux semaines après le drame, le joueur de 25 ans en parle pour la première fois, à tête reposée. «Je ne me souviens que de trois bruits, explique-t-il au «Bild am Sonntag» pour décrire ce terrible moment. Des bruits qui sonnent comme si quelque chose se brisait. Rapidement l'un après l'autre: crac, crac, crac, très rapidement même. Puis j'ai commencé à ressentir des douleurs extrêmes, c'était de la folie. Comme si on m'avait tiré dans le pied.»
«Je suis blessé, mais pas mort»
Pour l'Allemand, il était immédiatement clair que quelque chose de plus grave venait de se produire. Il ne pouvait plus bouger le pied, il ne pouvait plus se lever. Pour la première fois de sa carrière, Alexander Zverev a dû interrompre un match. En revanche, il est revenu sur le terrain avec des béquilles. Pourquoi? «Je voulais simplement montrer que je suis blessé, mais que je ne suis pas mort», explique-t-il.
Zverev a regardé la vidéo de son accident pour la première fois trois jours plus tard chez le médecin. «Il m'a expliqué en super ralenti ce qui s'était passé et comment cela s'est passé. J'ai eu la nausée.»
Sa petite amie Sophia n'était pas là
Dans les jours qui ont suivi l'accident, il a dû se passer de sa petite amie Sophia Thomalla. Elle se trouvait en Grèce pour un tournage. «Dans cette phase, tu veux avoir autour de toi les personnes que tu aimes le plus. Pour moi, c'était donc décevant que Sophia ne soit pas venue. Mais c'est son travail», enchaîne-t-il, toujours dans les colonnes du «Bild am Sonntag». Au lieu de cela, ce sont ses parents qui se sont occupés de lui. «Pour moi, c'était tellement important. Ce sont les deux personnes qui m'ont le plus aidé.»
Dans deux à trois semaines, Zverev partira en rééducation. «Il y a des spécialistes qui veilleront à ce que je puisse rejouer le plus vite possible», espère-t-il. Il veut prendre son temps pour son retour. Il ne sait pas si cela suffira pour prendre part à l'US Open (à partir du 29 août). «Je n'ai pas encore fait une croix sur New York», ajoute-t-il, optimiste.