Le soleil brûle dans le ciel australien et sur le sol des courts de tennis. Avec des températures de plus de 33 degrés, on cherche en vain à se rafraîchir à l’ombre. Mais Meshkatolzahra Safi ne se laisse pas décourager par la chaleur. La jeune Iranienne de 17 ans se bat pour son rêve: devenir joueuse de tennis professionnelle.
Lors du deuxième tour de l’Open d’Australie junior, Safi est entrée sur le court avec un foulard, un t-shirt à manches longues et des leggings. «J’ai l’habitude de jouer couverte depuis l’âge de neuf ans. Je continue à le faire. Cela fait partie de mon identité», détaille-t-elle En Iran, le port du voile est obligatoire pour les femmes dans l’espace public.
Ne jamais baisser les bras
Meshkatolzahra Safi a certes perdu le match contre la Belge Sofia Costoulas, 16 ans, en deux sets. Mais elle a écrit l’histoire. Elle est la première Iranienne à remporter un match dans un tournoi majeur, en battant au premier tour l’Australienne Anja Nayar 6:4, 6:3. Elle est également la première joueuse à porter le voile lors d’un tel tournoi international.
«Tout le monde me disait que ce serait impossible pour moi de jouer un tournoi du Grand Chelem et que je n’y arriverais jamais». Mais abandonner n’a jamais été une option pour Meshkatolzahra Safi. «N’abandonnez pas vos rêves. N’écoutez pas tous ceux qui vous disent ça. A un moment donné, j’ai arrêté de parler de ce que je voulais faire et je me suis simplement entraînée».
Ses idoles sont Cristiano Ronaldo et Rafael Nadal. «Nadal m’a fait découvrir le tennis, Cristiano m’a appris à gérer les situations difficiles. Il en a eu quelques-unes», raconte Safi. Et peut-être qu’un jour, cette jeune femme sûre d’elle sera elle aussi considérée comme une inspiration par de futurs sportifs en herbe.