«Je ne me suis pas blessé, je suis un joueur qui vit avec cette blessure. Il n’y a rien de nouveau. C’est là…», a souligné l’Espagnol, atteint du syndrome de Muller-Weiss qui entraîne notamment une nécrose de l’os naviculaire. Cette maladie rare est incurable et Nadal avait dû mettre un terme à sa saison 2021 en août en raison de douleurs trop fortes.
«Malheureusement, mon quotidien est difficile. Même comme ça je fais de mon mieux. Évidemment, j’ai parfois du mal à accepter la situation. C’est frustrant parfois quand je ne peux pas m’entraîner normalement pendant plusieurs jours», a indiqué l’homme aux 21 titres majeurs. «Aujourd’hui (jeudi), ça a recommencé au milieu du deuxième set, et c’est devenu insupportable», a-t-il ajouté.
Nadal doit «se battre»
«C’est une douleur qui va et qui vient. Parfois plus forte, parfois moins. Aujourd’hui, c’était fou, a-t-il souligné. Je ne sais pas comment ce sera dans deux jours, dans une semaine. Je ne sais vraiment pas» a regretté un Rafael Nadal «triste» de quitter ainsi un tournoi où il visait un onzième titre.
«La chose la plus négative pour moi aujourd’hui, c’est que je me sentais vraiment jouer nettement mieux. J’ai beaucoup mieux joué en début de partie. Même mon entraînement et mon échauffement étaient nettement meilleurs que l’autre jour», a-t-il indiqué.
Bientôt la fin?
«Je dois accepter la situation et me battre. Je ne peux rien dire de plus. Je ne sais pas si je dois me reposer ou m’entraîner. Mais j’ai toujours un objectif dans une semaine et quelques jours. Je vais rêver de cet objectif», a-t-il assuré en référence à Roland-Garros (22 mai-5 juin) où il espère se battre pour un 14e trophée. Aujourd’hui, je ne pouvais pas jouer. Mais peut-être que dans deux jours ça ira mieux. A Roland-Garros, j’aurai mon médecin avec moi. Ça peut aider.»
Devant les médias espagnols, Rafael Nadal a même été plus loin dans sa réflexion, laissant planer le spectre de la retraite. «Il faut bien bouger pour être compétitif au plus haut niveau et je n’y arrive pas du tout, a-t-il regretté. Il viendra un jour où ma tête aussi me dira: «j’en ai assez». Je joue pour être heureux, mais évidemment, la douleur m’enlève cette notion de bonheur. Mon problème, c’est que je vis trop souvent avec cette douleur. J’aime ce que je fais, mais cela m’apporte aussi des jours malheureux.»
(Blick/ATS)