Dans toute l'histoire de Novak Djokovic, une personne est restée silencieuse jusqu'à présent: son entraîneur Marian Vajda. L'homme de 56 ans n'était lui-même pas présent en Australie, mais il est forcément resté en contact avec son protégé tout au long de cette saga à rebondissements. Dans une interview accordée au portail slovaque «Sport», il s'est exprimé sur sa frustration.
«Choc, souffrance, beaucoup d'émotions». L'entraîneur slovaque n'a pas encore réussi à digérer les événements. «Je ne comprends toujours pas pourquoi ils lui ont fait ça», constate-t-il. Pour Marjan Vajda, il s'agissait d'une décision malsaine et injuste. L'argument de la création d'un éventuel mouvement anti-vaccination en Australie à cause du joueur de tennis «reposait sur l'hypothèse que Djokovic pouvait faire ou influencer quelque chose qui ne s'était pas encore produit».
Le «Djoker» a déjà dû surmonter plusieurs fois l'adversité, il en est toujours revenu fort. Mais le tourbillon qui a abouti à l'expulsion du Serbe laissera des traces, comme le confirme le technicien: «Ce qu'ils lui ont fait doit le marquer. Il est clair que cela l'a touché psychologiquement. Cela lui fera mal pendant longtemps et il sera difficile de lui enlever ça de la tête».
Manquera-t-il d'autres Grands Chelems?
En plus de l'Open d'Australie, Djokovic pourrait également manquer d'autres Grands Chelems. Roland-Garros ainsi que l'US Open ont récemment annoncé qu'ils ne laisseraient jouer que des tennismen vaccinés. De quoi agacer Marian Vajda: «Je ne comprends pas pourquoi c'est important pour eux d'annoncer cela maintenant alors qu'ils ne joueront qu'en mai prochain à Paris, par exemple. Actuellement, personne ne sait à quoi ressemblera le monde à ce moment-là et je ne comprends pas pourquoi cela devrait être discuté dès janvier.» Le coach a tout de même tenu à préciser: «Je ne veux pas sous-estimer toute cette situation, c'est une chose très sérieuse»
Quel est désormais le plan du numéro 1 mondial? Une question à laquelle même son plus proche conseiller n'a pas de réponse. «Je ne lui ai toujours pas parlé depuis qu'il est arrivé à Belgrade. Personne ne le sait. Il parlera quand il le jugera bon. Novak est fort, déterminé et n'a pas encore dit son dernier mot dans le tennis.»