Frais de justice, départs de sponsors...
Le fiasco australien pourrait coûter cher à Novak Djokovic

Les mésaventures de Novak Djokovic avec l'immigration australienne sont terminées. Reste la question de la facture, qui pourrait s'alourdir en fonction des atteintes à son image et des éventuels départs de sponsors.
Publié: 19.01.2022 à 11:42 heures
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Dernière mise à jour: 19.01.2022 à 13:36 heures
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Depuis lundi, Novak Djokovic est de retour chez lui en Serbie.
Photo: keystone-sda.ch
Sven Micossé

L'Open d'Australie bat son plein sans sa tête d'affiche. Plutôt que de défendre son titre et briguer un historique 10e trophée «down under», Novak Djokovic est chez lui en Serbie. Le No 1 mondial, dont le trône pourrait changer d'occupant à l'issue du tournoi, est «extrêmement déçu» par la décision des autorités australiennes.

En plus de son amertume, «Nole» pourrait bien devoir composer avec un porte-monnaie plus fin. Le grand favori de l'Open d'Australie aurait pu remporter plus de 3 millions de dollars en cas de nouvelle victoire en Océanie. À la place, Novak Djokovic va devoir s'acquitter de frais de justice estimés à 500'000 dollars.

Fin de bail avec Lacoste?

Mais ce n'est pas tout. Selon «Forbes», l'homme aux 20 trophées du Grand Chelem empoche 30 millions de dollars chaque année grâce à ses contrats publicitaires. Son principal partenaire, Lacoste, a dit vouloir discuter à la suite des événements des dernières semaines. «Nous allons le contacter et évoquer les tourments qu'il a connus en Australie», a écrit la marque au crocodile dans un communiqué.



La firme de prêt-à-porter, fondée par le septuple vainqueur de Grand Chelem René Lacoste (décédé en 1996 à 92 ans), devrait fortement grincer des dents. «Une couverture médiatique aussi négative ne peut pas plaire à un sponsor», analyse Christian Lang, responsable des études en marketing sportif à la prestigieuse HSG de Saint-Gall. Dans un partenariat, les deux parties doivent profiter, rappelle celui qui est aussi frère de Michael Lang, joueur du FC Bâle.

Pourrait-on aller jusqu'à une rupture de contrat? Christian Lang ne l'exclut pas. «Dans certains contrats, un droit de résiliation est prévu précisément pour ce genre de cas. Mais il faudrait d'abord pour cela entendre la version de Novak Djokovic sur l'ensemble de la thématique.»

Hublot poursuit sa collaboration

Selon «CNN», l'accord rapporte au No 1 mondial du tennis 9 millions de dollars par an. Or, il arrive à échéance cette année. «Lacoste pourrait en profiter pour y mettre un terme. Les arguments en faveur d'une prolongation sont bien remis en question par les récents événements», commente Christian Lang.

Pas de quoi mettre Novak Djokovic sur la paille pour autant. Le Serbe de 34 ans dispose d'autres contrats bien rémunérés avec de nombreuses marques: Head, Asics, Peugeot... Les marques suisses ne sont pas en reste, puisque Raiffeisen et Hublot disposent de partenariats avec Novak Djokovic. Interrogé par l'AFP, l'horloger n'a pas voulu commenter les décisions de «son» joueur en Australie. «Hublot poursuivra son partenariat avec le No 1 mondial du tennis», s'est contentée de préciser la marque.

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