Novak Djokovic a provoqué une polémique d'entrée lors du tournoi de Roland-Garros avec un message politique sur le Kosovo. L'homme au 22 titres du Grand Chelem a échauffé les esprits. Une fois de plus. Ce n'est qu'un chapitre supplémentaire dans ses nombreuses polémiques.
L'interdiction d'entrer en Australie
Peu avant l'Open d'Australie 2022, Novak Djokovic a tenu le monde du sport en haleine pendant environ deux semaines. Bien que le vaccin contre le coronavirus ait été obligatoire à ce moment-là pour entrer en Australie, Djokovic, non vacciné, espérait participer au premier tournoi du Grand Chelem de l'année grâce à une dérogation.
Mais le litige concernant son entrée sur le territoire australien s'est transformé en une véritable bataille juridique. Après le refus de son autorisation, le Serbe a finalement porté l'affaire jusqu'au tribunal. Après plusieurs négociations, il a finalement été expulsé, douze jours après sa première entrée sur le territoire. Il n'a finalement pas été autorisé à participer à l'Open d'Australie. La même année, il s'est également vu interdire de participer à l'US Open en raison de son statut vaccinal.
Le gourou-entraîneur Imaz
La période la plus infructueuse de Djokovic est représentée par un nom: Pepe Imaz. L'Espagnol, aujourd'hui âgé de 49 ans, a été l'entraîneur du Serbe de 2016 à 2018. Mais plutôt que pour ses succès sportifs, l'ancien professionnel, qui dirige une académie de tennis à Marbella, s'est fait connaître par ses méthodes spirituelles douteuses. Il fait notamment câliner les participants de son académie avec des ours en peluche et entre en contact avec des esprits.
Comme Imaz a aidé le frère de Djokovic, Marko, à sortir d'une dépression en 2013, la superstar a été enthousiasmée par les méthodes du gourou. Le Serbe a même renvoyé son entraîneur à succès, Boris Becker, en 2016. Mais cela n'a pas été payant. Au cours du mandat d'Imaz, Djokovic ne remporte aucun titre du Grand Chelem et perd sa place parmi les meilleurs joueurs du monde. Après à peine deux ans, la période commune est terminée.
Propagande guerrière de papa Djokovic
Contrairement à l'année précédente, Novak Djokovic peut participer à l'Open d'Australie 2023. Mais cette année encore, l'actualité du Serbe ne reste pas calme. Après son match contre le Russe Andrey Rublev, des vidéos circulent sur internet montrant le père de Djokovic, Srdjan (62 ans), pris en photo avec des fans portant le symbole de guerre russe Z. Des portraits de Vladimir Poutine sont également présents.
Ces images ont suscité des tas de critiques et fait la une des journaux du monde entier. Son père a été «abusé» par les fans russes, a déclaré peu après la star de tennis elle-même à propos de l'esclandre. Mais le mal était déjà fait – et le dossier du scandale de Djokovic s'était enrichi d'un chapitre supplémentaire.
Soucis avec le public et les arbitres
Malgré son succès sportif, Novak Djokovic n'est pas le plus apprécié des fans de tennis. Ainsi, le public et le Serbe se disputent régulièrement et se provoquent pendant les matchs. Lors de l'Open d'Australie de cette année, il a par exemple fait expulser du stade des fans ivres, à la suite de provocations.
Et même les arbitres ne sont pas épargnés. Le «Djoker» s'en prend régulièrement à eux, comme ce fut le cas récemment lors du quart de finale du tournoi ATP de Rome, lorsque le Serbe a discuté avec l'arbitre Mohamed Lahyani pendant toute la partie. Mais l'exemple le plus flagrant à ce sujet remonte à 2020. Lors de son 8e de finale à l'US Open, Djokovic, frustré, frappe une balle au loin et touche une juge de ligne. Le grand favori est alors disqualifié du tournoi.
Ambassade du Kosovo à Paris
Le dernier chapitre du dossier du scandale. Après sa victoire en ouverture des Internationaux de France 2023, Novak Djokovic écrit «Le Kosovo est le cœur de la Serbie. Arrêtez la violence.» Le Serbe fait ainsi allusion au conflit de longue date entre Pristina et Belgrade. Lundi, de nombreux soldats de la KFOR, la force de protection du Kosovo dirigée par l'OTAN, ont été blessés lors d'affrontements dans le nord du Kosovo, à majorité serbe.
«Je ne suis pas un politicien et je n'ai pas de mauvaises intentions. Je sais que c'est délicat. Cela me fait simplement mal de voir ce qui se passe», déclare-t-il après le match à des journalistes serbes. Reste à savoir si cette action aura des conséquences. C'est en tout cas délicat, car selon «L'Équipe», les messages politiques et religieux ne sont pas autorisés à Roland-Garros.