Programme de financement
Un congé maternité pour les joueuses de Tennis

La WTA et le fonds souverain saoudien (PIF) annoncent un programme de financement pour le congé maternité des joueuses de tennis. Plus de 320 athlètes pourront bénéficier d'un soutien allant jusqu'à 12 mois, facilitant la conciliation entre carrière et vie familiale.
Publié: 06.03.2025 à 22:29 heures
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Dernière mise à jour: 06.03.2025 à 22:30 heures
Les joueuse qui deviennent maman, comme Belinda Bencic récemment, pourront bénéficier d'un congé maternité.
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ATS Agence télégraphique suisse

À deux jours de la Journée internationale des droits des femmes, la WTA et le fonds souverain saoudien (PIF) ont annoncé jeudi que ce dernier allait financer «jusqu'à 12 mois» de congé maternité pour les joueuses du circuit. «Plus de 320 joueuses» seront éligibles.

Grâce à ce nouveau programme, les bénéficiaires seront rémunérées par le PIF durant la durée de leur congé, ont indiqué la WTA et le fonds souverain dans un communiqué. Les traitements contre l'infertilité pourront également être financés par le PIF, un partenaire à la présence croissante sur le circuit féminin.

Pour bénéficier des financements du PIF, les joueuses devront participer à «un certain nombre de tournois WTA dans une période donnée», est-il indiqué, sans davantage de précisions.

Le soutien financier annoncé jeudi «facilitera la tâche aux joueuses qui veulent concilier leur carrière et leurs aspirations à fonder une famille», s'est félicitée la double lauréate en Grand Chelem Victoria Azarenka, citée dans le communiqué en sa qualité de représentante du conseil des joueuses du circuit WTA.

«Je m'étais fixée comme mission de faire émerger ce genre de programmes», a ajouté l'ex-no 1 mondiale bélarusse, qui a donné naissance à un fils en 2016. Pour la patronne de la WTA Portia Archer, également citée, «cette initiative offrira à la génération actuelle de joueuses et aux suivantes le soutien et la flexibilité nécessaires à une vie de famille».

Clijsters, Court et Goolagong

Plusieurs joueuses de premier plan ont interrompu leur carrière pour donner naissance, avec un impact inégal sur la suite de leur carrière. La Belge Kim Clijsters a réussi à remporter trois tournois majeurs (US Open 2009 et 2010, Open d'Australie 2011) après avoir accouché de sa première fille en 2008, imitant les Australiennes Margaret Court et Evonne Goolagong qui avaient triomphé en Grand Chelem en tant que mères au XXe siècle.

Lauréate de 23 titres du Grand Chelem, l'Américaine Serena Williams n'en a en revanche gagné aucun après la naissance de son premier enfant en septembre 2017, même si elle a atteint quatre finales à Wimbledon et à l'US Open.

Quadruple lauréate en Grand Chelem et ex-no 1 mondiale, la Japonaise Naomi Osaka est revenue sur les courts début 2024 après avoir donné naissance à une fille. Depuis, son meilleur résultat est une finale au modeste tournoi d'Auckland en janvier.

Critiquée par certaines figures du tennis sur sa politique en matière de droits des femmes, l'Arabie saoudite a multiplié les investissements sur le circuit WTA ces dernières années et organise depuis 2024 à Ryad les Finales WTA, le prestigieux tournoi qui réunit en fin d'année les huit meilleures joueuses mondiales.

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