Martina Hingis sur le triomphe à la BJK
«Ce que les Suissesses ont fait est sensationnel»

Les joueuses ont exulté en Écosse. Et Martina Hingis? Elle était folle de joie depuis chez elle, à Wollerau (SZ), après le triomphe historique de ses anciennes coéquipières.
Publié: 16.11.2022 à 11:04 heures
La légende du tennis Martina Hingis n'était pas présente à la finale de la Billie Jean King Cup à Glasgow.
Photo: BENJAMIN SOLAND
Felix Bingesser

L'année dernière, Martina Hingis était encore présente en tant que coach lorsque Belinda Bencic et ses coéquipières ont subi une défaite amère en finale de la Billie Jean King Cup. Martina Hingis savait ce que son équipe a pu ressentir lors d'une défaite en finale, non seulement en tant qu'entraîneur, mais aussi grâce à son expérience de joueuse.

En 1998, alors âgée de 17 ans, elle s'était retrouvée en finale de la Fed Cup — ancien nom de la compétition — en comagnie de Patty Schnyder, 18 ans à l'époque. La Saint-Galloise avait gagné ses deux matches de simple. Mais au final, les deux Suissesses n'étaient pas parvenues à gagner contre les Espagnoles Arantxa Sanchez et Conchita Martinez. Le double décisif avait été perdu sur le score de 0-6, 2-6. «Sanchez et Martinez étaient alors les numéros 2 et 3 mondiales. Malgré ça, on était tout près du but», se souvient Martina Hingis.

Les aides de Golubic et Waltert

Lors des deux précédentes défaites suisses en finale, Martina Hingis était donc au cœur de l'action. Le week-end dernier, lors de la troisième chance pour la Suisse de remporter le titre mondial, elle ne pouvait pas être sur place pour des raisons privées et de temps. Mais elle a vibré chez elle à Wollerau, devant sa télévision. Elle était donc sur son canapé lorsque Bencic et Teichmann ont célébré la victoire «à la Fedrinka».

La classe de l'équipe de Heinz Günthardt ne se fait pas seulement sentir le dimanche, mais aussi les jours précédents. Tout d'abord, la Suisse a éliminé l'Italie et le Canada en phase de poules. En demi-finales, c'est la République tchèque qui a été victime de la furia helvétique. Et en finale, c'est l'Australie qui a subi la supériorité du tennis suisse. De son côté, Viktorija Golubic a remporté deux rencontres, tandis que la jeune Simona Waltert n'a été engagée que dans le double contre le Canada.

«C'est tout simplement sensationnel ce qu'elles ont fait, souffle Martina Hingis. Belinda, Jill et Vicky sont des joueuses d'équipe. Elles peuvent toujours se surpasser en groupe.»

L'esprit d'équipe

Pour l'ancienne numéro 1 mondiale, cet esprit d'équipe est le facteur décisif dans ce succès. «Toutes les trois me donnent l'impression d'être plus sûres d'elles et plus souveraines en équipe que lorsqu'elles sont individuellement sur le circuit. C'est exactement la mentalité qu'il faut pour un tel triomphe. Elles se construisent mutuellement et se rendent plus fortes.»

Il y a un an déjà, l'équipe voulait décrocher le titre. Et maintenant, c'est chose faite. «Ce serait bien que ce triomphe historique donne un coup de pouce supplémentaire au tennis féminin suisse», déclare celle qui a remporté 25 fois un tournoi du Grand Chelem (cinq titres en simple, 13 en double et 7 en mixte).

Le tennis suisse est encore là

Après la retraite de Roger Federer, le triomphe helvétique à la BJK Cup est un nouveau signe et la preuve que le tennis a de belles perspectives dans notre pays. L'équipe féminine suisse en est un exemple — mais pas le seul. Les récentes performances de Dominic Stricker, Marc-Andrea Hüsler ou Stan Wawrinka sont d'autres signaux qui montrent que le tennis suisse ne disparaîtra pas durant l'ère post-Federer.

Martina Hingis continuera elle aussi à s'engager dans ce sens dans les années à venir, dans différentes fonctions. «Pour l'instant, c'est la prise en charge de ma fille qui est au premier plan. Mais je continuerai à m'engager pour Swiss Tennis dans différents rôles à l'avenir», explique-t-elle.

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