D'abord s'allonger, puis absorber le tout. Après le succès historique des Suissesses à la Billie Jean King Cup, Jil Teichmann se couche au sol et Belinda Bencic s'agenouille devant elle. Elle se réchauffe les mains grâce à la Seelandaise — une image bien connue des fans de tennis suisses.
Lors de la conférence de presse, l'équipe de Heinz Günthardt est en pleine forme. Peu étonnant. Après l'échec amer de l'année dernière contre la Russie, cette victoire a un goût encore plus doux, comme le dit le capitaine: «Nous avons vraiment travaillé longtemps pour obtenir ce succès, nous avons toujours échoué en demi-finale ou en finale. Et quand quelque chose est vraiment difficile et qu'on y arrive quand même, c'est super.»
Belinda Bencic et Jil Teichmann sont ensuite interrogées sur leur célébration, copiée de Roger Federer et Stan Wawrinka après leur victoire olympique en 2008. «C'est simplement venu sur le moment, parce que c'est tellement emblématique — du moins pour nous en Suisse. Ils étaient tous les deux nos modèles. Je suis ravie que nous ayons maintenant une version féminine de la célébration», explique Belinda Bencic. Ce qui n'empêche pas Viktorija Golubic d'ajouter une petite boutade: «Nous l'apprenons dès notre plus jeune âge. 'C'est comme ça que tu dois te comporter quand tu gagnes', nous dit-on.»
Une semaine exceptionnelle
C'est la conclusion d'une semaine exceptionnelle pour l'équipe de Suisse. Heinz Günthardt a réussi à constituer un groupe solide. De plus, il est en parfaite harmonie. «Nous nous aimons vraiment, nous ne faisons pas semblant», sourit Jil Teichmann sur le court, après la rencontre. Le capitaine de l'équipe a aussi participé pleinement aux festivités après chaque victoire. Pour chaque match remporté, un de ses ongles a été peint en rouge.
En plus de la qualification directe pour le tournoi final de 2023 et d'un prix record de 2 millions de dollars, le groupe a été équipé de vestes de vainqueur. A l'instar du tournoi de golf des Masters avec sa veste verte, il existe un équivalent en «Billie Blue» — en référence à la légende éponyme du tournoi, Billie Jean King.