Le monde entier a pu constater le talent de Jannik Sinner lors de son triomphe à l'Open d'Australie, il y a quelques semaines. L'Italien a déjoué le recordman Novak Djokovic et fasciné tout l'univers du tennis. Dernièrement, il a encore souligné sa forme en remportant le titre lors du tournoi ATP 500 de Rotterdam.
Mais il aurait été possible que le Tyrolien du Sud aille aussi loin dans un autre sport. C'est du moins ce qu'affirme quelqu'un qui a accompagné le jeune Jannik en tant que moniteur de ski. «Football, ski, tennis: tout lui réussissait. Chacun de ses mouvements était juste. Soit il gagnait des médailles, soit il était en tête du classement», explique Klaus Happacher à Eurosport.
Jannik Sinner – qui a effectivement été champion d'Italie junior de géant – aimait dévaler les pistes de son village natal de Sesto. Tout au nord de l'Italie, non loin des Dolomites. Aujourd'hui, le droitier, qui a déménagé à 13 ans sur la côte méditerranéenne pour se consacrer au tennis, n'est plus aussi souvent dans sa patrie. Mais il a encore beaucoup de sensations avec les skis sous les pieds, comme le prouve une vidéo tournée au début de l'année, qui montre ce grand gaillard de 1,88 m dévalant une pente avec habileté.
Miller et Tomba en icônes
On ne pourra jamais répondre à la question de savoir s'il aurait vraiment réussi à se hisser en Coupe du monde de ski alpin et s'il aurait pu concurrencer le dominateur du ski actuel Marco Odermatt, de cinq ans son aîné. Mais Klaus Happacher est d'avis que «Jannik aurait été un grand skieur, sans aucun doute». Il n'est donc pas surprenant que Sinner ait autrefois considéré les icônes du ski Alberto Tomba et Bode Miller comme ses grandes idoles.
Le professeur de ski parle d'un garçon particulièrement motivé et appliqué, qui aimait surtout les disciplines techniques comme le slalom et le géant, et qui n'était pas trop gêné d'aider les pisteurs à tracer le parcours. Klaus Happacher se souvient: «Jannik était un enfant extraordinaire. Je n'ai jamais rencontré quelqu'un comme lui dans ma carrière. Jamais, jamais, jamais.»