Sur un court de tennis, les gémissements des joueurs et des joueuses après une frappe sont presque devenus normaux. Martina Trevisan l’a poussé à l’extrême lors de la demi-finale de Roland Garros. Les cris de l’Italienne ont duré si longtemps que Coco Gauff, de l’autre côté du terrain, s’est sentie dérangée.
Au deuxième jeu du premier set, l’Américaine a décidé de s’en plaindre auprès de l’arbitre: «Normalement, je m’en fiche, mais elle continue de crier lorsque je frappe la balle». La juge de chaise a répondu qu’elle s’en occuperait en temps voulu.
Au moment du changement de côté, Marijana Veljovic s’est adressée à Martina Trevisan et a rappelé l’Italienne à l’ordre. La joueuse incriminée ne s’est pas démontée: «Personne ne s’est jamais plaint de cela. Je ne vois donc pas de raison d’arrêter».
Un message de paix
Comme son adversaire ne veut pas arrêter elle-même de gémir, Coco Gauff a dû s’y employer elle-même. L’Américaine de 18 ans a fini par balayer la Transalpine 6-3 6-1. Samedi, la 23e joueuse au classement WTA affrontera en finale la No 1 mondiale Iga Swiatek.
Mais avant d’entamer les préparatifs pour la finale, l’Américaine avait encore un message important à faire passer en direction des Etats-Unis. Avec un feutre, elle a écrit sur l’objectif des caméras de télévision: «Paix! Mettez fin à la violence armée». Cet appel fait suite aux récentes tueries survenues dans son pays. Après avoir tenté de cesser les cris de son adversaire, elle a décidé de s’attaquer à un problème bien plus grave: faire taire les armes.