La Britannique est devenue à 18 ans la première joueuse de l'histoire issue des qualifications à remporter un tournoi du Grand Chelem, et la plus jeune à cueillir un trophée majeur depuis Maria Sharapova en 2004 à Wimbledon (17 ans).
Quels sentiments vous ont traversée après la balle de match?
«J'ai l'impression de vivre un rêve absolu. On s'imagine toujours aller en tribunes embrasser tout le monde, célébrer ce moment. C'est quelque chose à laquelle on pense toujours, car on travaille pour qu'il arrive. Et ça s'est réalisé. Sur le moment c'était beaucoup d'incrédulité.»
Si quelqu'un vous avait dit avant Wimbledon, qu'à la fin de l'été, vous remporteriez l'US Open...
«Je ne l'aurais pas cru du tout, parce qu'au début de la saison sur gazon, je venais de finir le lycée. Wimbledon a été une incroyable expérience. Atteindre les 8es de finale, je ne pouvais déjà pas y croire. Mais j'avais encore faim, j'ai travaillé dur et ici, j'ai vraiment gagné en confiance à chaque tour.»
Êtes-vous surprise de la facilité avec laquelle vous avez battu vos adversaires, sans perdre un set?
«Oui, car j'ai dû faire face à beaucoup d'adversité à chaque fois. Il y a eu des moments où j'étais malmenée, même si le score ne l'induisait pas. Il était important de m'en sortir. Ce que j'ai très bien fait dans ce tournoi, c'est de mettre mes adversaires sous pression dans les moments où j'en avais vraiment besoin.»
A quel moment de votre vie avez-vous rêvé pour la première fois de gagner un titre majeur?
«Très tôt, je dirais. J'ai l'impression d'avoir toujours rêvé de gagner un Grand Chelem. On se dit ces choses-là, on se dit +je veux en gagner un+. Mais malgré ma conviction, je ne peux pas y croire encore.»
A Wimbledon, vous aviez abandonné car la pression était trop forte (réd: elle eut de soudains problèmes respiratoires). Comment avez-vous réussi à la gérer cette fois?
«Ma plus grande réussite est d'avoir réussi à ne penser à absolument rien d'autre qu'à mon plan de jeu et à la façon de l'exécuter. Je n'ai pas vraiment pensé à autre chose qu'à ce qui se passait sur le court. J'étais concentrée sur ça. C'est la chose dont je suis la plus fière, car c'est qui m'a aidée à gagner ce titre.»
Il y a trois mois vous étiez une lycéenne. Aujourd'hui, vous êtes la lauréate de l'US Open. Et dès demain une star. Votre vie va changer. Y pensez-vous ?
«Non, je n'ai pas encore pensé à tout cela. Après le match, je me suis douchée, comme d'habitude. Je ne sais même pas quand je vais rentrer à la maison. Je n'ai aucune idée de ce que je vais faire demain. J'essaie juste de profiter de l'instant présent, de vraiment tout apprécier. C'est le moment de se détacher de toute pensée, d'exclure tout programme. En ce moment, je ne me soucie de rien, j'aime juste la vie (sourire).»
(ATS)