La famille de Loïc Meillard a souvent été déclarée comme «complètement folle». Cela s'explique notamment par le loisir pratiqué par le paternel de la famille. Jacques Meillard faisait du ski de vitesse et défiait la mort. Avec 213,777 km/h à son compteur, cet électricien de formation a jadis détenu le record de Suisse.
Jacques Meillard a également supris son monde lorsqu'en 2006, il vend son magasin à Neuchâtel et s'installe à Hérémence, en Valais. Le but: pouvoir mieux encourager le talent de skieur de ses enfants Loïc et Mélanie.
Les Mondiaux ont commencé de manière décevante
Depuis quelques semaines, ce plan audacieux a véritablement porté ses fruits. Après avoir remporté son premier géant de Coupe du monde à Schladming fin janvier, Loïc Meillard a décroché la médaille d'argent des Championnats du monde dans cette discipline à Courchevel. Et ce, après un début de joutes des plus malheureux. Après être complètement passé à côté en combiné, il a été mal récompensé malgré une bonne course en super-G (8e).
Le lendemain, il a également été forcé au repos par une grippe. «J'ai passé quelques jours au lit avec de la fièvre. Je n'ai donc pu faire que deux entraînements avant le géant.» Pour couronner le tout, la première manche a été la plus longue de tout l'hiver, avec plus de 80 secondes de course. «Je ne me souviens pas de la dernière fois où j'ai été aussi bleu après une manche de géant», gémit Loïc Meillard entre les deux manches. Mais il a tout de même atteint son grand objectif grâce à une volonté de fer.
Il a toujours été le plus petit
Le technicien a particulièrement appris à se battre dans son enfance, notamment en raison de déficits physiques. «Jusqu'à l'âge de 15 ans, j'étais toujours le plus petit en sport et à l'école, je mesurais à peine 1,50 m lors de ma confirmation. Mais j'ai soudainement eu une forte poussée de croissance.»
Sa formation d'employé de banque a également endurci le Valaisan. «Bien que j'aie eu des notes tout juste suffisantes à l'école lors de ma première année d'apprentissage, la direction a exigé de ma banque que je redouble cette année. Ils étaient d'avis qu'un apprenti qui avait juste passé sa première année n'aurait aucune chance les années suivantes.»
Mais Loïc Meillard a surmonté cette situation difficile de manière impressionnante: «J'étais sûr de réussir mon apprentissage sans redoubler, et heureusement, mon maître d'apprentissage m'a pleinement soutenu dans mon projet. Et en fin de compte, j'ai terminé cet apprentissage dans le temps normal, avec une note suffisante.»
Pour sa performance lors du géant des championnats du monde, il mérite pourtant la meilleure note. Désormais, le petit Loïc est entré dans la cour des grands.