Le géant des Championnats du monde de Courchevel (F) a été exigeant et difficile, vendredi. Les athlètes l'ont appris à leurs dépens, en particulier au cours de la première manche, que beaucoup ont bouclé à bout de souffle et de forces. Les trois médaillés de l'épreuve et les deux autres Suisses engagés ont évalué leur performance au micro de la SSR.
Marco Odermatt (or)
«Ce n'est pas tout à fait comparable au titre en descente. Le doublé avec Loïc, c'est ce que tout le monde souhaitait. Nous savons combien c'est difficile, c'est d'autant plus beau que ça ait fonctionné! C'était une course difficile. Cela fait deux semaines que nous sommes là, la saison est déjà longue… et avec un géant aussi long, c'était très exigeant. Je me sentais mieux au départ lors de la deuxième manche. Logiquement, nous avons tracé de manière à ce qu'il y ait une fluidité, c'est ce que Loïc et moi aimons (ndlr: le second tracé a été réalisé par l'entraîneur suisse). Est-ce que je vais pouvoir faire la fête? C'est triste, parce que tout le staff a déjà dû vider ma chambre, et il n'y a plus de place dans l'hôtel. Maintenant, il faut voir...»
Loïc Meillard (argent)
«Je suis vraiment en train de savourer. La semaine n'a pas été optimale, donc c'est d'autant plus beau. J'ai été malade pendant trois jours, j'avais de la fièvre et je toussais. L'énergie me manquait. Je ne me souvenais pas de la dernière fois où j'avais été bleu à l'arrivée. Il y a deux jours, je me suis aussi fait un peu mal au pied à l'entraînement. Sans une préparation parfaite, la finalité est d'autant plus belle. Tout a fonctionné et je suis très content.»
Marco Schwarz (Aut, bronze)
«J'accepte le bronze avec grand plaisir. 'Odi' est actuellement la référence en géant et Loïc est très en forme. Je suis content de pouvoir me mêler au podium. Ce matin, j'ai pu les embêter (ndlr: l'Autrichien avait survolé la première manche), mais l'après-midi, ils ont riposté. Je vais très bien vivre avec ce bronze. La nervosité d'être le dernier en haut était quand même plus grande que d'habitude. J'ai essayé de faire abstraction de cela autant que possible.»
Gino Caviezel (9e)
«Aujourd'hui, certains passages étaient très bons, d'autres moins. Durant la 2e manche, j'ai voulu attaquer, je pense que c'était une bonne idée. Les deux à la première et à la deuxième place, on ne peut que les féliciter. Ce mardi, on part pour les États-Unis. On verra quel sera le programme du jour. En fait, je voulais rentrer chez moi, mais ces deux-là (ndlr: Odermatt et Meillard) sont de bons amis et ils ne me laisseront certainement pas partir!»
Thomas Tumler (18e)
«Ma progression entre les deux manches n'a pas été assez importante. Je commets à nouveau trop de petites erreurs pour pouvoir continuer à progresser. Je ne veux pas toujours chercher des excuses, les conditions sont les mêmes pour tout le monde. J'ai essayé beaucoup de choses, mais ça n'a pas marché. La piste était exactement la même que lors de la première manche. Finalement, la 2e manche était belle et fluide.»