Aux Jeux olympiques de Pyeongchang, Sarah Höfflin et Mathilde Gremaud avaient surclassé toutes leurs concurrentes en slopestyle. Les skieuses trônaient aux deux premières places sur le podium. Cet exploit lie les deux amies jusqu'à aujourd'hui, mais apporte aussi un arrière-goût un peu amer à la gagnante, que nous avions rencontrée avant la finale du Big Air.
«Honnêtement, ces dernières semaines, cela m'a mis beaucoup de pression. J'avais de grandes attentes envers moi-même et je pensais aussi aux spectateurs, aux médias, aux sponsors, à ma famille et à mes amis», avoue Sarah Höfflin.
Selon elle, cette pression était impossible à supporter et elle a dû s'en débarrasser. «Je suis ici pour montrer ma meilleure performance. Mais ce sport évolue très vite et on ne peut pas simplement dire que l'on veut obtenir une place dans le top 3.»
La différence d'âge
Et en effet, la concurrence est féroce depuis quatre ans. On peut penser par exemple aux désormais nouvelles championne et vice-championne olympique du Big Air, Eileen Gu et Tess Ledeux.
Pour la skieuse de 31 ans, il faut également ajouter que la plupart de ses concurrentes sont un peu plus jeunes qu'elle. Un facteur que la Genevoise ne considère pas uniquement comme un inconvénient. «Certes, par rapport aux plus jeunes, il me manque quelque chose qui me permettrait de progresser aussi rapidement qu'elles. Mais malgré tout, j'ai fait quelques pas en avant. Et il y a une chose que j'ai remarquée: je ne me blesse pas aussi souvent que les autres, ce qui vient peut-être du fait que je fais plus attention.»
L'inspiration de Sarah Höfflin
De toutes les skieuses de freestyle, c'est toutefois son amie Mathilde Gremaud qui l'impressionne le plus. «Pour moi, Mathilde est la meilleure skieuse du monde. Elle m'inspire et m'impressionne tous les jours.» La courbe de la jeune femme de 22 ans continue de s'élever depuis Pyeongchang. Et la Fribourgeoise a en partie confirmé les dires de son amie en remportant sa médaille de bronze lors du Big Air.