Il y a comme un air d'«Un jour sans fin» sur le cirque blanc féminin ces derniers temps. Chaque jour, c'est le même refrain, avec l'annonce de nouveaux cas de Covid. Après que des stars comme Lara Gut-Behrami, Mikaela Shiffrin (USA), Katharina Liensberger (Autriche) et Alice Robinson (Nouvelle-Zélande) ont été touchées durant le mois de décembre, c'est au tour de trois techniciennes suisses d'être concernées: Aline Danioth, Camille Rast et Mélanie Meillard.
Elles devaient toutes prendre le départ mardi à Zagreb mais, au lieu de cela, elles purgent leur isolement obligatoire de dix jours. «Après quelques jours difficiles avec des symptômes semblables à ceux de la grippe, je me sens mieux», explique Camille Rast. Le constat est pourtant particulièrement amère: la Valaisanne a terminé deux fois septième à Lienz et s'est montrée plus forte et plus constante que jamais dans sa carrière.
Toujours est-il que si Camille Rast a déjà ses tickets olympiques en poche pour le géant et le slalom, Mélanie Meillard et Aline Danioth (qui n'ont guère de symptômes) ne peuvent pas remplir les critères de sélection olympique. Outre Zagreb, elles manqueront les courses de Kranjska Gora et probablement le slalom de Flachau. «C'est extrêmement dur», a déclaré l'entraîneur en chef des femmes Beat Tschuor. Pour obtenir un ticket pour Pékin, les deux jeunes femmes doivent espérer une évaluation positive de leur potentiel de la part de Swiss-Ski et de Swiss Olympic.
Le gros point faible
D'une manière ou d'une autre, la question se pose: pourquoi y a-t-il actuellement autant de cas positifs en Coupe du monde féminine, mais pas sur le circuit masculin? Beat Tschuor suppose que la bulle sanitaire de la FIS n'était pas étanche à Lienz. «Il est possible que la nourriture dans les hôtels soit un facteur à prendre en compte, mais difficile à gérer. Mais ce qui m'énerve le plus, ce sont les services d'hospitalité des équipes. Là, il faut revoir la façon de faire», s'emporte Beat Tschuor.
Que veut-il dire par là? En Coupe du monde, avant et entre les manches, il y a toujours une zone où les athlètes peuvent se reposer, se restaurer et se concentrer. Il s'agit souvent de restaurants situés à proximité des pistes. «Ces espaces sont souvent étroits, mal aérés et il y a des gens qui portent mal ou pas du tout le masque. Au temps du variant Omicron, ce n'est tout simplement pas possible.»
D'ailleurs, deux Autrichiennes, Magdalena Egger et Franziska Gritsch, ont également été testées positives. Seul point positif: après plus de dix jours d'isolement, Lara Gut-Behrami peut enfin retourner sur la neige. Elle s'entraîne à partir de ce mardi à Tarvisio.