Marco Odermatt est monté sur des skis pour la première fois à l'âge de deux ans et, à trois ans, il voulait déjà devenir skieur de compétition. Près d'un quart de siècle plus tard, il est aujourd’hui le meilleur skieur du monde, enchaînant victoire sur victoire et battant record sur record. À seulement 27 ans, le Nidwaldien a pratiquement tout gagné: champion olympique, champion du monde, triple vainqueur du classement général de la Coupe du monde, et déjà 44 victoires en Coupe du monde à son actif. Certes, le week-end dernier, il s'est enfin imposé sur la Streif en remportant le super-G, mais il a une fois de plus manqué son objectif déclaré: gagner la légendaire descente du Hahnenkamm à Kitzbühel (A).
Aussi déterminé qu’Odi soit sur les pistes, il se montre tout aussi terre à terre, modeste et amical dans sa vie privée. Mais qui sont les personnes qui entourent la star du ski?
Famille
Marco Odermatt a grandi à Buochs (NW) avec sa sœur Alina (24 ans), qui a également participé à des courses de ski jusqu'en 2021. Son père, Walter (57 ans), a accompagné la carrière de ses enfants avec méticulosité. Pendant deux décennies, il a été directeur technique du club de ski de Hergiswil. Il est également cofondateur d'un centre de performance régional et siège au comité directeur de l'association de ski de Nidwald. Sa mère, Priska (58 ans), souffre de vertige et, à l’origine, n’aimait pas particulièrement le ski. Aujourd’hui encore, elle a peur lorsqu’elle voit les pistes que son fils doit maîtriser. Les parents du skieur se rendent souvent sur les lieux des courses pour le soutenir. Celui-ci a déclaré un jour dans une interview: «J'ai appris la décence de ma maman. De mon père, j'ai surtout appris la détermination. Quand on fait quelque chose, on ne le fait jamais à moitié».
Son parrain, Paul Odermatt, est, lui aussi, souvent présent lors des courses. Il est le président du fan-club d’Odi, qui existe depuis 2017. Ce club compte plus de 3000 membres issus de 20 nations différentes.
Petite amie
Stella Parpan (26 ans) partage la vie de Marco Odermatt depuis cinq ans. Ils ont fréquenté ensemble le jardin d'enfants, mais leurs chemins se sont séparés lorsque sa famille a déménagé deux villages plus loin. Des années plus tard, ils se sont retrouvés – et le courant est passé. «Lors de notre premier rendez-vous, nous avons mangé quelque chose de bon et nous sommes ensuite allés nous baigner ensemble», raconte Odermatt.
Comme son compagnon, Parpan est ambitieuse: elle a terminé son apprentissage d'assistante en soins et santé communautaire avec la meilleure note de maturité professionnelle et étudie actuellement la médecine. Elle aime également peindre et joue du piano avec passion.
Environnement
Avec son ami d'enfance Gabriel Gwerder (27 ans), Odermatt vit depuis cinq ans en colocation à Beckenried (NW). Le Schwytzois était, lui aussi, un espoir du ski et a fréquenté le gymnase sportif d’Engelberg comme Odi, mais il a dû mettre fin à sa carrière en 2015 à la suite d’une blessure. Aujourd’hui, il travaille comme coach de fitness. «Nous avons toujours fait beaucoup de sport ensemble et, plus tard, nous sommes aussi sortis ensemble ou sommes partis en vacances.»
Comme Gwerder l'a un jour confié au GlücksPost, son colocataire n’est pas seulement un excellent skieur, mais aussi un homme bienveillant: «Marco est le gendre idéal». Seul bémol: «Il n'est pas très doué pour les travaux manuels».
Le Nidwaldien est également ami d'enfance avec le descendeur Marco Kohler (27 ans). Ce dernier était considéré comme aussi talentueux qu'Odermatt, mais il a été régulièrement freiné par des blessures. Jusqu’aux U18, les deux se partageaient plus ou moins les titres nationaux. Ils se soutenaient mutuellement, se lançaient des défis sur les courts de tennis et sortaient ensemble lorsqu'ils n'étaient pas en compétition. «Nous sommes devenus de très bons meilleurs amis», confie Kohler. Après chaque saison, ils partent presque systématiquement en vacances ensemble.
L'équipe
Odermatt entretient une étroite amitié avec Justin Murisier (33 ans), avec qui il partage sa chambre d’hôtel pendant la saison, et avec Gino Caviezel (32 ans), actuellement blessé. Début décembre à Beaver Creek (USA), il a terminé deuxième de la descente derrière Murisier, mais s'est sincèrement réjoui pour son ami. «Je me suis rendu compte que ce n'était pas la course que je voulais montrer. Mais quand j'ai vu sur qui j'avais perdu ces deux dixièmes, le sourire est revenu et j'ai presque pleuré de bonheur», a-t-il déclaré après la course.
L'humanité de la star du ski s’est également illustrée récemment à Adelboden (BE), lorsque son coéquipier Loïc Meillard (28 ans) a dû, une fois de plus, lui laisser la première place du podium. Odermatt en avait presque mauvaise conscience: «Je sais que ce n'est pas toujours facile pour lui. Il skie si vite, remporte tant de podiums et aurait certainement voulu la victoire à tout prix aujourd'hui».
Pendant la saison, l’homme le plus important aux côtés du surdoué est le Vorarlbergeois Christian «Chris» Lödler (49 ans). En tant que serviceman, il prépare les skis d'Odi depuis 2016. Avec son atelier de ski mobile, il se déplace de station en station et décide, en fonction de la météo, de la neige et de l'état des pistes, comment préparer idéalement les skis pour la prochaine course. «Je veux que Marco sente que tout est prêt. Ma tranquillité est importante pour lui. Ce ne serait pas bon si j'étais moi aussi nerveux.»
Le principal interlocuteur d'Odi pour les questions sportives est Helmut Krug. Le Tyrolien était déjà son entraîneur lorsqu'il a été sacré champion du monde junior en 2018 et il dirige aujourd'hui le groupe de slalom géant. Tandis que ces deux Autrichiens l’accompagnent depuis des années, Odermatt a un nouveau préparateur physique depuis cette saison: Alejo Hervas (48 ans). L'Espagnol était auparavant l'entraîneur personnel de Lara Gut-Behrami (33 ans).
En dehors des pistes, son manager Michael Schiendorfer (57 ans) veille à ce que le Nidwaldien puisse se concentrer pleinement sur le ski. Il gère les demandes des médias et du sponsoring, et a réussi à décrocher Red Bull comme sponsor principal – une première pour un skieur suisse.
«Plus les athlètes sont authentiques, mieux ils passent», explique Schiendorfer. C'est pour cela qu'Odermatt est une figure publicitaire très appréciée, notamment pour Electrolux et Sunrise. Il possède même sa propre collection de skis.
Loisirs
Marco Odermatt passe son temps libre avec ses amis et sa petite amie. Il aime jouer au tennis et au golf ou partir en randonnée. Il se rend aussi souvent au lac des Quatre-Cantons – que ce soit pour se baigner, faire du wakeboard ou du bateau.