La renaissance de Niels Hintermann
«Je n'avais plus que 3800 francs sur mon compte»

Niels Hintermann a le sourire. Grâce à sa magnifique septième place en descente à Beaver Creek, le Suisse a décroché son billet pour les Jeux olympiques. Sa période difficile est terminée.
Publié: 06.12.2021 à 08:59 heures
En janvier 2017, Niels Hintermann avait triomphé de manière totalement inattendue lors du combiné de Wengen.
Photo: BENJAMIN SOLAND
Marcel W. Perren

Niels Hintermann est de retour en force. Avec le dossard 30, il a réalisé samedi le troisième meilleur résultat de sa carrière en descente. Sa septième place est synonyme de sélection pour les Jeux olympiques de Pékin. Pourtant, le Zurichois a dû se salir les mains après sa sensationnelle victoire lors du combiné de Wengen en janvier 2017.

«Parce que je manquais de maturité humaine, j’ai complètement décroché après cette victoire», admet Niels Hintermann. Celui qui est surnommé Cinghiale (sanglier en italien) a été tourmenté par des blessures et des soucis d’argent. «Après avoir été longtemps absent en raison d’une blessure à l’épaule, je me suis soudainement retrouvé sans sponsor. Lorsque à l’été 2018, je n’avais plus que 3800 francs suisses sur mon compte, je me suis sérieusement posé la question de savoir si je ne ferais pas mieux de chercher un nouveau job.»

L’hiver dernier, Niels Hintermann a dû essuyer un nouveau revers lorsqu’il a chuté juste avant l’arrivée à Val-d’Isère alors qu’il détenait le meilleur temps. Aujourd’hui, Niels Hintermann est de retour, comme ce fut déjà le cas à Lake Louise. Il s’était classé 12e avec le dossard numéro 30, malgré une visibilité exécrable.

Beat Feuz violemment secoué

A Beaver Creek, un seul Suisse s’est classé devant Niels Hintermann: Beat Feuz. Et ce dernier était vraiment furieux après sa course de samedi. Le quadruple vainqueur du classement général de la Coupe du monde de descente n’a cessé de secouer la tête. «C’était une erreur vraiment stupide de ma part», s’insurge Beat Feuz. Que s’est-il passé? Après que le vainqueur des deux dernières descentes de Beaver Creek a perdu plus d’une demi-seconde sur la partie plate du départ par rapport à l’excellent Aleksander Aamodt Kilde, il s’est accroché si violemment à une porte avec sa main après 43 secondes de course qu’il a perdu du temps.

«Cela m’a secoué si violemment à ce moment-là que lors des trois portes suivantes, je ne savais pas vraiment où j’étais», explique l’Emmentalois. La plupart des autres coureurs auraient sans doute abandonné dans cette situation. Il en va tout autrement pour Beat Feuz. Avec la rage au ventre, il a décroché son 42e podium en descente grâce à une partie centrale et un finish géniaux. A bientôt 35 ans, il se place ainsi en tête de l’éternel «classement des podiums» de la discipline reine, devant l’empereur autrichien de la descente Franz Klammer et le Zurichois Peter Müller. Et c’est donc avec un grand sourire que Beat Feuz s’est rendu à l’hôtel en fin de la journée.

La course de dimanche a été annulée à cause de trop forts vents.


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